En Ile-de-France, 43 % des salariés travaillent dans un des 39 pôles de plus de 10 000 emplois, identifiés dans le premier volet de l’étude. La connaissance des déplacements dans les pôles d’emploi franciliens s’inscrit dans le cadre du projet du Grand Paris dont un des objectifs est de raccourcir les trajets domicile-travail des Franciliens. La moitié des salariés des pôles d’emplois franciliens parcourent moins de 10 km pour se rendre sur leur lieu de travail.
Les deux principaux pôles d’emploi, le Quartier Central des Affaires et La Défense, attirent des salariés résidant dans l’ensemble de la région et au-delà, parce qu’ils sont mieux desservis par les transports en commun et offrent une diversité d’emplois. La distance médiane parcourue par les salariés pour se rendre à leur travail est plus courte lorsque le pôle d’emploi est situé dans un territoire dense en population et en emploi, c’est-à-dire au centre de l’agglomération. Elle varie de 6,5 km pour les salariés du pôle « Paris, 5e, 6e, 7e » à 22 km pour les salariés du pôle de Roissy. Le futur Grand Paris Express améliorera la desserte de certains pôles excentrés, notamment ceux de Roissy, Villepinte ou de Guyancourt-Montigny-le-Bretonneux-Trappes.
La distance au lieu d’emploi varie aussi selon les caractéristiques des salariés. La distance médiane parcourue par les femmes est un peu plus courte que pour les hommes, et plus courte pour les employés que pour les professions intermédiaires ou les cadres. La distance médiane parcourue pour se rendre au travail dépend également du secteur d’activité des emplois du pôle. Elle est plus courte pour les salariés des pôles administratifs et plus longue pour les pôles spécialisés dans le transport.
Certains pôles ont des difficultés à recruter leurs salariés à proximité. Cela s’explique généralement par les différences entre le type d’emplois offerts et les caractéristiques de la population active résidente, par des prix immobiliers élevés à proximité du pôle, ou encore par un manque d’attractivité de certains territoires pour les cadres. Une forte proportion des cadres qui travaillent à Paris et dans les pôles voisins de l’ouest résident à Paris. Les pôles d’emplois de Seine-Saint-Denis attirent des cadres résidant en dehors du département. Par exemple, les cadres salariés du pôle de Saint-Denis résident d’abord à Paris (24 %) ou dans les Hauts-de-Seine (16 %) alors que seuls 8 % résident en Seine-Saint-Denis. Certains pôles excentrés et spécialisés ont aussi des difficultés à recruter leurs cadres à proximité (Roissy, Villepinte, Chessy, Guyancourt, Plaisir-Elancourt…).
Note réalisée en partenariat avec l'Insee Ile-de-France
