Atelier métier - Les observatoires : créations, disparitions, conditions de survie

têtière 142x114 - 32e rencontre nationale des agences d'urbanisme - métiers

Chaque année des observatoires se créent. D’autres tombent dans l’oubli. Ils naissent en fanfare avec la volonté des partenaires d’inscrire dans le temps l’observation d’un sujet. Ils meurent dans la discrétion parce que le partenariat s’étiole ou parce que le sujet perd de son actualité.

Faire naître, faire mourir… des choix difficiles pour les agences qui doivent à la fois pérenniser leurs meilleurs outils et rester ouvertes aux sujets neufs. L’atelier cherchera à cerner les ressorts de cette « démographie » des observatoires et à mettre en lumière les tendances et expérimentations nouvelles.

Organisé par l’Apur (Atelier parisien d’urbanisme) et l’Auao (Agence d’Urbanisme de l’Agglomération Orléanaise)

L'atelier se tiendra au Centre national de la danse, le long du canal à Pantin dans le Studio 3

Programme de l'atelier

Accueil et introduction : Audry Jean-Marie et Emilie Moreau (Apur)

Inventaire 2011 des 300 observatoires animés par les agences d’urbanisme : Hervé Patureau, chargé d’études à l’agence d'urbanisme de l'agglomération Orléanaise (Auao). L’habitat et la politique de la ville se taillent la part du lion mais de nouvelles thématiques émergent ainsi que de nouvelles méthodes.

Défis contemporains de l’observation urbaine : Audry Jean-Marie, responsable de pôle à l’Apur. Quelques mots clés pour aborder le devenir des observatoires : pilotage, médiation mais aussi contradictions et… rétrocession.

2 ou 3 choses que j’attends des observatoires : Claude Lanvers, Délégué à la politique de la ville à la Mairie de Paris. La constitution de grandes batteries d’indicateurs ne saurait suffire. Des  enquêtes qualitatives et autres approches fines sont indispensables pour appréhender le ressenti des habitants et les enjeux locaux..

2 ou 3 choses que je sais des observatoires : Claire Guiheneuf, Directrice de l’agence d'urbanisme du pays de Brest (Adeupa). Si elles veulent préserver une compétence qui demeure inégalée en matière d’observation urbaine, les agences doivent avancer les yeux ouverts sur un certain nombre de points de tension : l’échelle d’observation, qu’il faut savoir élargir sans perdre le rapport au local ; la profondeur temporelle, car la nécessité d’intégrer l'appétence pour le conjoncturel ne doit pas faire renoncer à la vision structurelle ; la transversalité, à laquelle il faut s’ouvrir sans perdre la qualité de l’expertise. Bien définir les objectifs pour bien proportionner les moyens, c’est aussi l’une des clés d'une bonne gouvernance des observatoires. Une gouvernance toujours en interrogation mais dont l'importance est cruciale.

De nouvelles étoiles dans la galaxie des observatoires : l'émergence d'outils innovants au service de l'action publique. Stéphanie Jankel, chargée d’études à l’Apur, présentera  l’observatoire de la prévention de l’habitat dégradé. Mis en œuvre depuis 3 ans, ce système d’alerte et de surveillance des immeubles d’habitat ancien permet aux services techniques municipaux d’intervenir de façon préventive. François Mohrt, chargé d’études à l’Apur, présentera la « Banque de données sur le commerce parisien ». Cet observatoire très particulier produit ses propres données et sert de point d’appui au développement d’actions en faveur du commerce de proximité.

Débat avec la salle

Conclusion de Brigitte Bariol, Déléguée générale de la FNAU. Synthèse des échanges et conclusion générale : vers une mise en réseau de l'observation urbaine des agences.