« Toit sur toit », un toit se substitue à un autre, un toit neuf remplace un plus ancien, une surélévation, un rehaussement, des mètres carrés supplémentaires, des espaces nouveaux, un jardin inédit, des éoliennes, un logement imprévu, un panorama sentimental pour admirer de haut la ville, un rapport avec le ciel... Les toits possèdent un potentiel important pour compléter la ville et la rendre "plus heureuse".
La surélévation de Paris est une histoire ancienne. Longtemps contenue dans des enceintes successives, la ville s’est progressivement développée par le rehaussement des immeubles existants, jusqu’au début du vingtième siècle. Cette pratique s’est interrompue avec l’avènement des logiques de contrôle règlementaire, pour des raisons principalement esthétiques et hygiénistes. Or, depuis peu, la surélévation et la modification des toitures sont redevenues des sujets d’actualité, bousculant les règlements et laissant imaginer que le paysage des toits parisiens se transformera dans les années qui viennent.
Coordonnée par l'Ecole nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais, le laboratoire "Architecture, culture et société XIXe-XXIe siècles" (CNRS / UMR 3329) et l'Atelier parisien d’urbanisme, cette exposition croise les regards historique, scientifique et prospectif pour interroger les potentialités de cette cinquième façade. De la loi Duflot sur la surélévation aux questions que posent le Grand Paris, en passant par les nouveaux usages qui se développent en haut des bâtiments, le toit et ses modifications possibles sont devenus une question centrale, aussi bien architecturale, qu’urbaine, énergétique ou sociale.
En septembre 2014, une série de conférences en trois dates et trois lieux clôturera l’exposition avec entre autres le 11 septembre à 18h30 à la Mairie du 11e arrondissement: "Pour la modification des toits: la densification du dense, méthodes et questions", colloque où Dominique Alba, Directrice générale de l'Apur', interviendra.