Patricia Pelloux, directrice adjointe de l'Apur, participera à la table ronde.

Cette journée d’études prend prétexte du cinquantenaire de l’achèvement du boulevard périphérique parisien pour questionner le passé et le présent de cette infrastructure en tant qu’objet de recherche.
De quel projet politique technique et technocratique est-elle l’incarnation ? Demeure-t-elle l’archétype d’un urbanisme tout-automobile ? La frontière d’un petit Paris empêché de devenir grand ? La spatialisation d’une défiance de la ville centre pour « sa » banlieue ? Le Boulevard périphérique n’est-il qu’un obstacle, voire un furoncle émetteur de pollution atmosphérique et sonore, au béton craquelé et fatigué ?
Vieux d’un demi-siècle, donc, il demeure l’une des sections de voirie urbaine les plus fréquentées d’Europe. Plusieurs fois annoncé comme mort, enterré, aboli, le Boulevard périphérique continue d’opérer la boucle « sans feux rouges » promise en 1973 et d’être une infrastructure routière essentielle pour la région parisienne. Il est l’objet de nombreuses propositions architecturales, urbanistiques, paysagères : les plus récentes étant des projets de couvertures, de construction d’immeuble-ponts, de réduction du nombre de voies pour les automobiles, de construction de pistes cyclables ou de renaissance du projet d’une « ceinture verte » promise dès le tournant du siècle dernier. Ce séminaire fera le point des recherches récentes.
Table ronde à 17h avec
- Patricia Pelloux, directrice adjointe et directrice des études métropolitaines de l’Apur
- Bernard Landau, architecte voyer honoraire de la Ville de Paris, président de l’association La Seine n’est pas à vendre
- Antoine Soulier-Thomazeau, directeur de l’aménagement et des déplacements de l’établissement public territorial du Grand Paris Est ensemble
- Mathieu Flonneau, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne