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L’alimentation à Paris

Afin d’appréhender l’évolution des habitudes de consommation, l’émergence de nouveaux acteurs et lieux d’approvisionnement, la montée des préoccupations liées à la durabilité, mais aussi la multiplication des situations de précarité, l’Apur présente un diagnostic de l’alimentation à Paris en 2025. Cette étude, fondée sur une diversité de sources nationales et leurs déclinaisons locales (Insee, Credoc, Solidata…) ainsi que sur des enquêtes et entretiens réalisés par l’atelier, analyse les comportements des mangeurs et les paysages alimentaires de la capitale.

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Marché du cours de Vincennes (Paris 12e) © Apur - JC Bonijol

Les mangeurs sont entendus ici comme l’ensemble des personnes qui consomment de la nourriture à Paris : outre les 2,11 millions de résidents, 3,6 millions de personnes, incluant les travailleurs, les étudiants et les touristes vivent à Paris au quotidien. L’analyse de leurs comportements alimentaires met en lumière tant des pratiques diverses que des situations spécifiques à Paris et parfois variables selon les quartiers.

Elle permet aussi de relier la diversité des profils socio-économiques avec leurs attentes alimentaires. Un accent particulier est mis notamment sur l’analyse du développement de la restauration hors domicile, sur l’évolution des consommations de produits biologiques, durables, carnés et de fruits et légumes ainsi que sur la progression des situations de précarité, notamment chez les jeunes et les étudiants.

En regard, l’analyse des paysages alimentaires témoigne de la diversité et de l’évolution des lieux d’approvisionnement. Les paysages alimentaires désignent l’ensemble des lieux où les mangeurs peuvent s’approvisionner du commerce traditionnel aux nouvelles formes d’approvisionnement (82 marchés favorisant l’accès aux produits frais, plus de 8 000 commerces alimentaires, 446 commerces d’alimentation bio et durable, 14 000 restaurants et cafés, …) sans oublier le rôle central à Paris de l’aide alimentaire et de la restauration collective. Avec 2 700 établissements pour environ 350 000 repas quotidiens, dont 1 300 en gestion municipale pour 150 000 repas quotidiens, la restauration collective est un dispositif majeur dont témoigne aussi l’augmentation, depuis 2017, du taux d’inscription à la restauration scolaire municipale.

L’analyse croisée des pratiques des ménages parisiens et des présents la journée avec les lieux d’approvisionnement et de restauration permet d’éclairer sur les grandes transformations urbaines à l’œuvre et aussi les enjeux de santé publique.