Le changement climatique fait peser sur la monospécificité des essences trois types de risques : l’adaptation limitée de certaines espèces aux nouvelles conditions thermiques et hygrométriques ; la prolifération de maladies et de ravageurs dans des zones favorables à leur expansion ; les pertes importantes en cas de problème sanitaire ou climatique du fait de la concentration excessive d’un même genre d’arbre à l’échelle urbaine. La mise en perspective des situations à Paris et Barcelone permet une meilleure compréhension des défis à venir, d’autant plus que Barcelone représente pour Paris un avenir climatique probable à moyen terme.
Depuis le XIXe siècle, ces deux métropoles ont connu d’importantes reconfigurations et développements urbains. Ces transformations ont fait de l’arbre d’alignement un élément structurant du paysage de la rue, que ce soit dans les stratégies d’Haussmann à Paris ou de Cerdà à Barcelone. Aujourd’hui, ces villes ont mis en place des politiques ponctuelles de diversification, qu’il convient de présenter et d’analyser afin d’en tirer des enseignements en matière de paysage, de patrimoine, d’écologie et de gestion du parc arboré.
L’étude, réalisée en lien avec la Direction des Espaces Verts de la Ville de Paris (DEVE) et notamment le Service de l’Arbre et des Bois (SAB) et le Service des Techniques du Végétal et de l’Agriculture (STVA) a également fait l’objet d’échanges avec la Direcció de Serveis de Planificació Estratègica Parcs i Jardins de la ville de Barcelone.
Elle ouvre ainsi des perspectives pour la diversification future des essences dans les arbres d’alignement demain.