Evolution du nombre de véhicules immatriculés dans la Métropole du Grand Paris entre 2021 et 2022

Évolution du nombre de véhicules immatriculés dans la MGP entre 2021 et 2022 © Apur

Une diminution globale de l’ordre de 35 000 véhicules immatriculés (voitures particulières et véhicules utilitaires légers) est observée dans la Métropole du Grand Paris entre le 1er janvier 2021 et le 1er janvier 2022. 85 des 131 communes de la métropole connaissent une baisse du nombre véhicules de leur parc supérieur à 0,5%. Cette diminution est portée principalement par les arrondissements parisiens, les communes de l’ouest de la métropole, et d’autres communes comme Noisy-le-Grand, Saint-Denis. Il s’agit pour la majorité des communes les plus denses, proches de Paris, et plus globalement les mieux desservies par les transports en commun structurants. Cette tendance globale n’est toutefois pas partagée par l’ensemble du territoire métropolitain puisque quelques communes, notamment dans les territoires de Boucle Nord de Seine, Paris Terres d’Envol et au Sud de Grand-Orly Seine Bièvre, connaissent une stabilité voire une hausse du nombre de véhicules immatriculés.

L’évolution relativement stable (à +/- 0,5% près) du parc immatriculé touche 30 communes et 5 arrondissements parisiens. Elle peut soit correspondre au début d’une inversion de tendance avec un arrêt de la hausse du nombre de véhicules, avant une possible baisse à venir si on se fie à ce qui a été observé précédemment dans les communes aujourd’hui marquées par un net recul du nombre de véhicules, soit correspondre à l’atteinte d’un niveau plancher pour les communes et surtout certains arrondissements parisiens qui ont déjà connu de fortes baisses au cours des années passées. Par ailleurs, le parc immatriculé a augmenté dans 16 communes (+ 7 700 véhicules dans ces 16 communes) : il s’agit pour partie de petites communes moins bien desservies en transports en commun, mais surtout de communes proches de Paris bien desservies par le réseau de transport en commun (Aubervilliers, Clichy, Issy-les-Moulineaux et Ivry-sur-Seine qui pèsent à elles seules 2/3 des 7 700 véhicules), hausse qui peut être corrélée à un apport de population ou de nouvelles activités dans ces communes en lien avec la livraison de nouveaux programmes, en particulier dans leurs secteurs de projets urbains.

Les prolongements de lignes de transport existantes (lignes M11, T1, T3b, T8, T10, RER E, etc), la livraison progressive du réseau du Grand Paris Express à partir de 2024, mais aussi le renforcement des infrastructures cyclables (boucles olympiques, réseau VIF, réseau vélo métropolitain) vont renforcer le poids des solutions alternatives face à la voiture et devraient avoir un impact significatif sur la motorisation des territoires à l’aune de la poursuite de la mise en place de la ZFE-m étant donné la concomitance des différents calendriers.

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