Avec près de 7,2 millions d’habitants et autour de 3,9 millions d’emplois, la Métropole du Grand Paris représente six habitants sur dix et sept emplois sur dix de la région Île-de-France sur seulement 7 % du territoire.
Avec ses 360 millions de mètres carrés bâti, (87 % de sols sont artificialisés) elle offre un paysage urbain unique dont les grands tracés sont hérités des chasses royales et le paysage bâti un héritage des XIXe et XXe siècles : compositions haussmanniennes, grands édifices industriels et militaires dont les forts, ouvrages et d’édifices de grands équipements modernes que sont les gares et leurs ponts et viaducs, les canaux et leurs usines, et les bâtiments emblématiques des institutions de la République – mairies, écoles de Jules Ferry. Le XXe siècle a inventé de nouveaux types d’ensembles urbains, devenus patrimoniaux pour leur qualité architecturale et leur caractère exceptionnel, cités jardins (37 cités) et HBM, bâtiments de logement signés des grands architectes modernes, grands équipements. Aujourd’hui, ce sont 4 139 bâtiments et ensembles qui sont protégés au titre des monuments historiques auxquels s’ajoutent des dizaines de bâtiments recensés et protégés par les communes. L’habitat individuel est l’occupation du sol dominante de la métropole (23,3 %, 21 000 ha), suivi de l’habitat collectif (17 %, 14 000 ha environ) et des espaces ouverts artificialisés : espaces verts urbains, terrains de sport de plein air, friches, jardins, cimetières… (16 %, 13 100 ha environ). Les surfaces occupées par les activités représentent environ 10 % du territoire soit 9 000 ha, celles occupées par les transports également 10 %. Les forêts occupent 8 %, 6 300 hectares, les espaces agricoles environ 2 200 hectares et les milieux semi-naturels et les surfaces en eau rassemblent 2 500 hectares environ.
La métropole concentre près de 60 % des superficies d’habitat collectif régionales et entre 30 et 40 % des surfaces dédiées aux activités et des surfaces dédiées aux équipements de l’Île-de-France. La requalification de tous ces tissus urbains est importante, d’une part ils participent fortement de l’image des villes et sont porteurs de leur histoire et, d’autre part, 7 logements sur 10 y ont été construits avant les années 1970 et les besoins en termes de rénovation thermique des bâtiments sont considérables. 10 % du tissu pavillonnaire se modifie chaque année par des extensions ou surélévations.
D’ici 2030, l’ensemble de ce territoire disposera d’une accessibilité nouvelle liée à l’ouverture du réseau du Grand Paris Express (200 km soit autant que le réseau de métro existant), la remise à niveau des lignes de RER, l’extension des lignes de métro et la réalisation de nombreuses lignes de tramway. Le temps moyen de déplacement sera de 30 minutes là où il faut aujourd’hui souvent plus d’une heure.