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Transformations majeures des mobilités à Grand-Orly Seine Bièvre

Analyse des mobilités et des espaces publics 2012-2031

Depuis une quinzaine d’années, plusieurs nouvelles lignes de transports en commun ont été mises en services sur le territoire de Grand-Orly Seine Bièvre (tramways T7 et T9, ligne 14 du métro) et plusieurs sont en projet ou en cours de déploiement (tramway T7 jusqu’à Juvisy-sur-Orge, métro lignes 15 et 18, Câble C1 et TZen 4 et 5). L’arrivée de ces nouvelles gares s’accompagne de transformations majeures des espaces publics.
Chevilly-Larue, mai 2025 © Apur

Afin de rendre compte de ces évolutions d'offre comme de demande, l’apur mesure l’évolution du nombre d’habitants et d’emplois desservis par les transports en commun et analyse l’utilisation des transports en commun pour révéler les changements de comportement à l‘œuvre. 
  
La population de Grand-Orly Seine Bièvre habitante dans des secteurs desservis par les transports en commun est passée de 52 % fin 2012 à 63 % début 2025 et devrait concerner environ 68 % des habitants fin 2031. Cette amélioration spectaculaire s’apparente néanmoins à un rattrapage en comparaison d’autres territoires de la métropole du Grand Paris. Elle s’accompagne d’une augmentation du nombre d’emplois desservis, de 62 % fin 2012, à 74 % début 2025 et 81 % fin 2031. 

L’étude se penche également sur l’utilisation des transports en commun pour en déduire des changements de comportement. L’enquête réalisée auprès des voyageurs sortants de cinq gares de la ligne 14 en heures de pointe montre que la plupart des répondants sont des usagers réguliers de la ligne (8 sur 10) et que 2 déplacements sur 3 sont des déplacements domicile-travail. Les répondants qui faisaient déjà ce trajet avant le prolongement de la ligne 14, représentent 2 interviewés sur 3 : 85 % utilisaient déjà les transports en commun et 7 % la voiture. Réalisé début 2025 le sondage montre les différents rôles des nouvelles gares : certaines assurent une desserte de proximité, d’autres jouent un rôle de correspondance, y compris vers les communes de l’Essonne. 
  
À l’échelle locale, sur quatre secteurs desservis par les nouvelles gares de la ligne 14, l’étude analyse les caractéristiques urbaines des quartiers, des projets urbains, des projets de transports et d’espace public pour questionner les enjeux de rabattement sur la gare à pied et à vélo, actuels et futurs. Elle montre notamment des enjeux différents lorsque les gares s’insèrent dans des quartiers déjà constitués ou en transformation et questionne la concordance des calendriers entre projets urbains et de mobilité, notamment les périodes intercalaires.