De nouveaux usages s’installent au cœur des lieux d’enseignement supérieur. Les tiers-lieux, fablab, espaces de coworking, hub house se multiplient. À quelle demande répondent ces espaces ? Comment les universités ont-elles saisi ce mouvement qui dépasse la sphère de l’enseignement supérieur, et que proposent-elles de spécifique dans ces lieux hybrides ? Sont-ils uniquement des lieux de rencontre des mondes du savoir académique, ou aussi avec la sphère socio-économique, la société civile, autour de projets collaboratifs, de modalités de travail basées sur l’échange et l’expérimentation ? Comment ces espaces se sont-ils insérés dans des enveloppes bâties souvent contraintes ?
C’est à ces questions que se propose de répondre cette étude de l’Apur, en s’appuyant sur trois étapes d’analyses successives : l’administration d’un questionnaire en ligne destiné à des acteurs de l’enseignement supérieur au niveau national, des entretiens et des visites de sites.
23 établissements ont accepté de nous éclairer sur 30 lieux innovants, hébergés ou non dans les murs universitaires. L’étude montre que ces espaces ont en commun une évolution, voire une révolution, dans les modes d’apprentissage (pédagogie innovante, active, collaborative), dans le dialogue transdisciplinaire ou dans l’ouverture au monde non académique. Elle apporte aussi l’illustration d’une certaine agilité de l’université dans l’utilisation de ses espaces et ceci en dépit de surfaces bâties contraintes ou très sollicitées.
L’Apur et l’Epaurif travaillent ensemble depuis plusieurs années pour renforcer la connaissance du monde universitaire et en particulier de son immobilier pour apprécier leurs potentiels d’évolution et d’adaptation. Ce travail s’inscrit dans la continuité de ce partenariat.
L’étude est disponible ici.