Comme dans d’autres grandes métropoles mondiales, la Métropole du Grand Paris est marquée par de fortes inégalités sociales et territoriales. Cette note analyse les dynamiques sociales sous l’angle de l’évolution des revenus des ménages.
L’analyse porte sur une période un peu longue, de 2001 à 2016, afin de mesurer de réelles tendances de réduction ou d’accroissement des écarts. Elle est déclinée à l’échelle communale mais aussi à l’échelle de quartiers de 2000 habitants environ, pour mieux rendre compte des contrastes sociaux au sein des territoires.
Les disparités s’accroissent pour une majorité de communes (56%) et quartiers de la Métropole (63%) entraînant une polarisation toujours plus marquée entre territoires aisés et territoires modestes.
Les quartiers les plus centraux et les plus accessibles sont marqués par des évolutions sociales témoignant de l’arrivée de populations disposant de niveaux de revenus plus élevés dans des communes qui restent globalement populaires. L’impact des projets d’aménagement et de transports apparaît également comme important localement, favorisant ces dynamiques.
Malgré cet effet, les mouvements de rééquilibrage sont limités, confirmant de lourdes tendances héritées du passé. Dans les territoires de Paris Terres d’Envol, Plaine Commune, ou Grand-Orly Seine Bièvre, le revenu des ménages demeure très faible et les écarts se creusent par rapport à la moyenne régionale. Inversement, les territoires de richesses tels que Grand Paris Seine Ouest ou Paris Ouest La Défense se consolident.
Les objectifs de rééquilibrage, liés à la réalisation du réseau du Grand Paris Express notamment, restent d’actualité en y associant un objectif d’accès d’égalité aux services amplifié dans la période actuelle de crise sanitaire et sociale.
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