Avec la pandémie de la Covid-19 et les mesures de confinement de la population à domicile du 17 mars au 11 mai 2020, les individus et les entreprises ont eu massivement recours aux solutions numériques et à internet. Mais la crise sanitaire a révélé une grande disparité des conditions d’accès au numérique.
Les pratiques numériques de plus en plus gourmandes en débit se développent dans toutes les activités humaines : des usages variés et simultanés au domicile, de nouveaux modes de travail et de nouvelles pratiques professionnelles avec la numérisation généralisée des supports, de nouveaux services. Cet appétit numérique croissant, notamment en situation de mobilité, est une tendance lourde et devrait s’amplifier avec l’arrivée de la 5G et le développement des objets connectés.
Pendant la crise sanitaire, en situation de confinement, l’usage du numérique a explosé en particulier au domicile et certaines applications de e-santé, de e-éducation ou de travail à distance ont pris un essor important. Le numérique a également facilité la mise en place d’actions de solidarité.
Ces pratiques numériques ont un point commun : elles nécessitent un accès à internet via des réseaux de télécommunications électroniques et sont gourmandes en débit. Dans ce contexte, la fibre optique apparaît comme la solution technologique de référence pour un accès à internet fixe à très haut débit, de bout en bout ou dans un mix technologique.
À l’échelle régionale et nationale, la Métropole du Grand Paris (MGP) apparaît favorisée pour la facilité d’accès à internet, notamment en fibre optique. Néanmoins, certains territoires accusent toujours un retard de déploiement des infrastructures.
Cette note décrit un aspect particulier de l’accès au numérique à l’intérieur de la Métropole du Grand Paris : la possibilité d’être raccordé au réseau de fibre optique grand public et de souscrire à un abonnement à internet fixe à très haut débit dans ce cadre. Elle présente les principaux résultats de l’approche urbaine développée par l’Apur en 2019 pour suivre finement l’avancée des déploiements sur des secteurs spécifiques, porteurs d’enjeux urbains ou sociaux, comme les tissus pavillonnaires, les secteurs de la politique de la ville ou les zones d’activité des Plans Locaux d’urbanisme. Les indicateurs présentés, mesurés fin 2018 avec les données mises à disposition en open data par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, appellent pour certains à la vigilance et seront actualisés fin 2020.