Définir les classes moyennes, a fortiori les « classes moyennes fragiles », n’est pas chose aisée. Outre la diversité des approches possibles, il n’y a pas de seuils de revenus ou de patrimoine communément admis qui permettent d’identifier les ménages « modestes », « aisés » ou « moyens ».
Dans le cadre de cette étude, les ménages on été distingués en fonction de leurs revenus (source : FILOCOM 2010) en se basant sur les plafonds ouvrant un droit d’accès aux logements sociaux et intermédiaires. Cela permet d'estimer que 24% des ménages parisiens peuvent être assimilés aux classes moyennes fragiles (et 31% des Franciliens). Ces ménages sont présents dans tous les quartiers de la capitale, en particulier dans les quartiers périphériques du nord, de l'est et du sud. Ce sont de petits ménages (55% de personnes seules), logés majoritairement dans le parc locatif privé.
Des études de cas ont été réalisées pour déterminer l'existence d'éventuels effets de seuil liés aux aides sociales. Celles-ci semblent indiquer que la hiérarchie des revenus n'est pas modifiée par la prise en compte des principales aides sociales (RSA et aides au logement).