Le travail de concertation et de coopération entre les collectivités publiques de la région Ile-de-France, et singulièrement de l’agglomération centrale, est entravé par l’indisponibilité des éléments les plus essentiels de la cartographie du territoire à grande échelle ou, quand ils existent, le plus souvent de façon imparfaite, par la difficulté à les partager (licences, droits d’usage). Cette situation est tout aussi préoccupante tant dans le domaine de l’urbanisme réglementaire que de l’aménagement opérationnel du territoire. Mettre en place une cartographie partagée est donc devenu un projet en soi, très utile à maints égards. L’étude a consisté à faire l’inventaire auprès de 10 communes (Ville de Paris et 9 communes voisines, 3 par département) des données géographiques disponibles puis de tester la faisabilité de constituer une base de données géographiques de référence moderne (en mode SIG) par intégration des données de chacun. L’inventaire montre que les besoins de tous sont similaires mais que les données réunies par chacun sont très hétérogènes. L’assemblage brut de données similaires, quand il a été possible, ne l’a été qu’en mode dégradé et ne parvient à couvrir au mieux que 60 ou 70% des communes. Sur les 124 communes de la petite couronne, l’approche sur ces bases paraît pratiquement impossible. Sur ces bases, la constitution et la maintenance d’un SIG ne pourraient sans doute pas aboutir. L’étude débouche donc sur la nécessité de monter un véritable projet de constitution et de diffusion des données géographiques de référence par concertation entre les départements, la région et les services déconcentrés de l’État, données dont les communes, leurs groupements et les organismes associés seraient aussi les utilisateurs.