Des stratégies à adapter selon le contexte urbain pour répondre aux besoins de froid des bâtiments parisiens.
Les consommations liées au froid progressent. En 20 ans, elles ont ainsi doublé dans les commerces parisiens. Au niveau national, le marché de la climatisation affiche une croissance continue (+ 8 % en 2017). Évolutions culturelles et climatiques sont autant d’éléments qui permettent d’expliquer cette tendance.
À Paris, on estime aujourd’hui ces consommations à 2-3 TWh. Les moyens utilisés pour répondre aux besoins de froid sont aujourd’hui de diverses natures : solutions autonomes plus ou moins vertueuses, boucles locales, ou réseau de froid maillé.
Le réseau de froid de Paris, exploité actuellement par Climespace, couvre 456 GWh / an (2017), soit environ 20 % de ces consommations.
En 2050, les besoins de froid devraient être de 3,5 à 4TWh / an en tenant compte à la fois des évolutions climatiques, et de l’amélioration des bâtiments. L’évolution à la hausse de ces besoins implique de déployer une stratégie pour réduire fortement l’impact environnemental de ces besoins croissants pour aller vers une ville neutre en carbone et résiliente en 2050.
Le Plan Climat de la Ville de Paris comporte le schéma directeur des réseaux de chaleur et de froid qui définit les objectifs de développement de ces services publics à horizon 2050. Le schéma directeur du réseau de froid vise la construction d’une nouvelle centrale fonctionnant à l’eau de Seine, la livraison de plus d’1 TWh d’énergie frigorifique et la consommation d’énergie 100 % d’origine renouvelable à terme.
L’objet de la présente note est ainsi de livrer des éléments pour adapter des stratégies selon le contexte urbain et de contribuer à un développement « équilibré » et optimal de ce grand service urbain que constitue le réseau de froid.