Alors que le secteur du commerce est en permanente évolution ces dernières années, il est intéressant de faire un point de la situation actuelle de l’armature commerciale parisienne, notamment en ce qui concerne le rôle des réseaux commerciaux et les comportements qu’ils engendrent auprès de la population et des commerçants.
Les réseaux représentent un commerce sur cinq de l’appareil commercial parisien (21 % des 61 000 établissements en rez-de-chaussée) et 41 % de la surface commerciale disponible pour la population (1,7 millions de m² sur environ 4,2 millions de m²).
Ils s’organisent de différentes façons sur le territoire selon qu’ils appartiennent à tels ou tels secteurs d’activités. Trois grandes logiques d’implantation sont à l’œuvre à Paris : les commerces non-alimentaires se développent sous forme de pôles, les services commerciaux et agences le long d’axes et les commerces alimentaires maillent finement le territoire.
La présence des réseaux commerciaux ne cesse de progresser depuis une petite dizaine d’années mais un ralentissement de leur implantation s’observe depuis 2003. Après avoir enregistré une progression de 5,2 % en moyenne annuelle entre 2003 et 2005, celle-ci est passée à 3 % entre 2005 et 2007 pour descendre à 1,3 % entre 2007 et 2011 ; la crise économique débutée à l’automne 2008 explique pour partie cette diminution sur la dernière période. Une autre explication de ce ralentissement tient au fait que le e-commerce est en progression continue et mobilise de nouveaux modes de consommation (développement du m-commerce).
Ce déploiement des ventes en ligne fait surgir un autre défi,celui de la logistique urbaine à mettre en œuvre pour faciliter ces échanges, il créé par conséquent des emplois liés à ces nouveaux modes de consommation.