Afin d'analyser le confort estival dans les logements du Grand Paris, l’Atelier parisien d’urbanisme a réalisé une première série d’entretiens auprès d’une dizaine de foyers métropolitains. Ce travail préparatoire à une plus large enquête prévue en 2025 s’inscrit dans le cadre du projet de recherche H3Sensing* coordonnée par l’Inserm ayant pour objectif de mesurer l'impact des vagues de chaleur sur la santé des habitants du Grand Paris.
Les premiers éléments, qui ressortent de l’analyse croisée entre les typologies des logements et les ressentis des habitants confirment l’intérêt de confronter les caractéristiques architecturales et urbaines avec les habitudes et usages de celles et ceux qui y vivent. Si certains arrivent à tirer profit de la conception initiale des bâtiments pour se rafraîchir au mieux, valorisant la flexibilité voire l'adaptabilité des lieux, d'autres sont contraints de subir la conception de leur logement mono-orientée ou dépourvue de protection solaire sur les parties vitrées, et donc peu adaptée aux conditions du climat estival actuel et à venir.
L’analyse de certaines stratégies de rafraîchissement mises en œuvre par les occupants confirment quelques mesures d'adaptation des bâtis à venir : utilisation de revêtements intérieurs « frais », mise en place de brasseurs d'air, rafraîchissement par la végétalisation etc. En regard l’inefficacité de mesures ou les problématiques rencontrées par certains confirment les difficultés d'adaptation demain de certains logements soit par leur conception soit par leur situation en particulier ceux sous les toits particulièrement inconfortables en cas de forte chaleur.
Ces 10 premières situations, retenues pour tester les éléments du questionnaire mis en place par l’Apur en charge du volet "logement" de l’étude H3Sensing, illustrent la diversité des contextes (maisons, appartements en étages courant, appartements sous toiture implantées) et des modes d'habiter de la métropole du Grand Paris. Elles témoignent de l'intérêt de l'enquête à plus grande échelle qui sera menée en 2025.
* H3Sensing programme de recherche soutenu et financé par l'Agence nationale de la recherche (ANR), regroupant plusieurs instituts de recherche dont l'IPL-SEP de l'Inserm, l'ESIEE de Paris de l'Université Gustave Eiffel, le Lied de l'Université Paris Cité et l’Apur.