À l’heure où la sobriété constitue à la fois une priorité et un chemin indispensable pour atteindre les objectifs de réduction par 2 d’ici 2050 des consommations énergétiques, le suivi des consommations réelles est un outil pour identifier les facteurs explicatifs de la consommation et les leviers d’action.
L’analyse de ces consommations contribue à orienter les politiques publiques de rénovations thermiques des logements et la priorisation des efforts à mener sur le plan géographique ou selon les types de logements.
En 2019, la consommation énergétique des bâtiments résidentiels dans le Grand Paris représente 43,1 TWh d’énergie finale pour une population de 7 millions d’habitants, soit une consommation moyenne par habitant de l’ordre de 6 000 kWh par an. Cette consommation est assurée par différentes sources énergétiques : 51% de gaz, 28% d’électricité et 12% de chaleur issue des réseaux de chaleur, 6% de fioul et 3% de bois.
La cartographie de la consommation d’énergie réelle par habitant à une échelle fine met en lumière des écarts de consommation importants, allant de 1 à 5, selon les secteurs. La décrypter permet de comprendre les principaux ressorts expliquant ces écarts. Il s’agit notamment de la taille du logement (et du nombre de m² disponibles par habitant), des revenus des ménages, de la typologie des bâtiments (maisons ou appartements), de leurs caractéristiques thermiques (qui s’améliorent lors des opérations de rénovation thermique), ou encore des modes de chauffage (individuels ou collectifs et combustible).
L’analyse met donc en lumière le poids déterminant des comportements des occupants pour réduire les consommations d’énergie dans le Grand Paris.
