La diminution des consommations énergétiques réelles des logements du parc social parisien se poursuit en 2023.
La comparaison des consommations 2022 et 2023 des logements du parc social, rénovés ou non, atteste d’une diminution des consommations. Le bilan 2023 établit sur un panel de 99 000 logements sociaux (contre 75 000 pour 2022) fait ressortir l’impact déterminant de l’énergie de chauffage sur le niveau de consommation. Les baisses les plus fortes sont observées pour les logements chauffés au gaz, avec une baisse de -12% pour les logements chauffés en gaz individuel et de -10% pour les logements en gaz collectif. La baisse de consommation observée est de -5 % pour les logements équipés d’un chauffage électrique, énergie pour laquelle, les éventuels « restes à gagner » en matière de sobriété apparaissent réduits en raison de son prix élevé. Avec -3%, la baisse apparaît plus modérée pour les logements chauffés en chauffage urbain. Le mix énergétique varié du réseau de chaleur parisien le rendant moins tributaire des fluctuations des prix de l’énergie.
Après travaux de rénovation type Plan climat les premiers résultats de l’analyse statistique, sur plus de 9 000 logements et 51 opérations, montrent une baisse moyenne de 28% des consommations énergétiques réelles après travaux, avec des gains très variables d’une opération à l’autre en lien notamment avec les caractéristiques du bâti, le niveau de consommation de départ de chaque opération, la nature des travaux réalisés et le niveau d’attention des bailleurs sur la régulation en chauffage collectif. L’effet rebond - à savoir une augmentation des consommations énergétiques consécutive à la diminution observée à la suite de la réalisation des travaux de rénovation - décrit dans plusieurs études menées sur le même thème, notamment à l’étranger, n’a pas été observé dans les opérations parisiennes. Il peut néanmoins être à l’origine de baisses modérées des consommations d’énergie observées sur certaines opérations. En considérant seulement l’année 2023 pour la situation après travaux, c’est-à-dire une année post crise énergétique durant laquelle les politiques de sobriété engagées par les bailleurs ont pesé sur la totalité de la période de chauffe, la baisse moyenne observée par opération atteint -34%.
Dans un contexte de sobriété énergétique et de hausse importante des prix de l’électricité et du gaz, l’étude réalisée en partenariat avec la Ville de Paris et les trois principaux bailleurs parisiens : Paris Habitat, la Régie Immobilière de la Ville de Paris (RIVP) et Elogie-SIEMP confirme les dynamiques engagées. L’analyse des consommations énergétiques réelles des logements du parc social parisien en 2023 mesure les efforts de sobriété consentis par les ménages et les bailleurs sur le parc rénové comme non rénové entre 2022 et 2023. Les prochaines actualisations et en particulier celle qui sera réalisée fin 2025 avec les données de consommations 2024, devraient permettre d’intégrer les opérations Plan Climat achevées en 2022, ce qui devait augmenter significativement le nombre de logement du panel travaux de 9 000 à près de 15 000 logements.
