Au centre de cette étude menée conjointement par Paris Métropole, l’APUR et l’IAU-IdF, une question : les coopérations souples de projet peuvent-elles participer à réduire le risque d’un possible effet frontière entre la future métropole du Grand Paris et les territoires de la grande couronne ?
Mais qu’appelle-t-on « coopérations souples de projet » ?
Il s’agit de formes de coopération faiblement institutionnalisées entre des collectivités locales ou des intercommunalités, impliquant éventuellement d’autres partenaires, articulées autour de projets de territoires ou d’aménagement. Peu étudiées à ce jour, elles connaissent depuis une dizaine d’années un regain d’intérêt, tout particulièrement en Île-de-France. Leur force tient principalement à leur souplesse, leur réactivité par rapport aux pesanteurs institutionnelles, leur adaptabilité en fonction des projets portés (transport, enseignement, développement économique) et leur caractère temporaire.
Tout l’intérêt de cette étude est, en s’appuyant sur une analyse des coopérations existantes dans l’espace francilien, de mieux en saisir les propriétés mais aussi les plus-values et les limites. Elle met ainsi en lumière leur possible utilisation, dans le nouveau contexte institutionnel du Grand Paris, par des élus qui souhaiteraient construire ou consolider des projets communs et partagés entre plusieurs territoires de la métropole ou situés à l’interface de la métropole et de la grande couronne.