Cette étude constitue la synthèse des enquêtes conduites par l’APUR sur les déplacements dans une dizaine de grandes villes européennes entre 1998 et 2001 : Amsterdam, Barcelone, Berlin, Bruxelles, Dublin, Hambourg, Londres, Madrid, Rome et Vienne et présente une analyse comparative.
En premier lieu, les éléments de cadrage déterminants pour une approche comparative sont rappelés. Au-delà des divisions administratives nationales, des échelles pertinentes de comparaison pour l’étude des déplacements ont été définies en introduisant les caractéristiques d’étendue et de densités de population et d’emploi des territoires.
L’offre de transport de chaque ville est ensuite décrite et les comparaisons qui ont pu être réalisées dans le domaine des déplacements sont présentées ainsi que les principales expériences et projets.
Pour faciliter la compréhension, une cartographie comparative commune à toutes les villes a été élaborée sur quatre thèmes : l’organisation administrative, la densité de population, la desserte à 400 mètres des gares et des stations de transports en commun lourds, le réseau routier.
Parmi ces grandes villes, Paris occupe une place singulière à de nombreux égards. Le territoire parisien apparaît tout d’abord modéré en étendue et la compétence de son maire ne s’exerce que sur la ville centre de l’agglomération, alors qu’ailleurs, elle s’exerce souvent sur l’ensemble de l’agglomération urbaine. Paris présente aussi des densités moyennes de population et d’emplois nettement plus élevées que les autres villes-centres, seule Barcelone s’en rapproche. Dans ces conditions, il est naturel que la densité moyenne de déplacements dans la journée soit également la plus élevée parmi les villes étudiées. Ces spécificités expliquent l’usage plus fréquent des moyens de transport les moins polluants, les transports en commun - la couverture du territoire parisien s’avère exceptionnelle - et la marche à pied.