L’atteinte de l’objectif de décarbonation à horizon 2050 implique, entre autres leviers, d’optimiser l’utilisation des surfaces bâties existantes, de mieux utiliser les m² existants pour limiter ou éviter la construction de nouveaux bâtiments.
La crise sanitaire et son héritage, entre essor du télétravail et de la bi-résidence notamment, ont renforcé l’intérêt de s’intéresser à l’usage des bâtiments pour mieux mesurer les changements à l’œuvre et les potentiels qui pourraient en découler. Mais comment objectiver ces potentiels ?
Il s’avère qu’un bâtiment vide de présence humaine consomme souvent de l’électricité quand sa consommation d’eau est quasi nulle. À partir de cette réalité, l’Apur s’est rapproché d’Eau de Paris, un de ses partenaires, et a proposé de travailler à partir de la donnée de consommation d’eau potable pour ébaucher un nouvel indicateur, le taux d’usage des bâtiments parisiens.
Cette note présente les premiers résultats de ces travaux avec l’analyse de l’utilisation des espaces bâtis à partir de la consommation d’eau potable pour une année « normale », pendant et après la crise sanitaire. En 2017 à Paris, la consommation d’eau potable était de 171,3 millions de m3 pour une consommation moyenne d’eau potable journalière de 145 litres par habitant et de 38 litres par employé de bureau. La comparaison entre le 1er trimestre 2022 et le 1er trimestre 2017 fait ressortir une baisse de la consommation d’eau potable d’environ 10% pour les logements et de 20% pour les bureaux.
Ces travaux ont vocation à se poursuivre dans les prochains mois avec la mise en place d’un ou plusieurs indicateurs du taux d’usage des bâtiments et la publication de notes thématiques sur le parc de bureaux, les équipements, et le parc résidentiel.