La crise de la Covid-19 est l’occasion de mesurer à la fois la résistance et les fragilités des équipements et services publics. Le ralentissement de la pandémie autorise un premier retour d’expérience.

Au-delà de la période de confinement et des contraintes de la pandémie sur les services de santé, la distanciation physique imposée sur la longue durée a altéré les conditions d’accueil du public dans la quasi-totalité des équipements. 70 km² d’emprise au sol pour les équipements sont ainsi restés partiellement ou totalement fermés dans la Métropole du Grand Paris lors du confinement. Parallèlement, le déploiement du numérique a permis de préserver l’activité de nombreux services.
Cette note propose une première analyse des réponses apportées pendant la crise sanitaire et montre comment les équipements et services publics sont allés plus loin dans l’adaptation. Les premiers défis pour le fonctionnement des équipements et services publics ont été le confinement et l’impératif de distanciation physique. C’est ensuite la mobilisation des espaces disponibles qui a été une priorité pour laquelle les réponses ont pu varier selon les territoires. Cette capacité à mobiliser de l’espace fait partie des enseignements prioritaires car elle apporte la flexibilité nécessaire pour s’adapter aux contraintes qui resteront toujours difficiles à prévoir. Le recours à des espaces polyvalents et modulables, ainsi que l’activation d’équipements nomades, sont aussi des ressources qui renforcent la capacité d’adaptation des services publics. Des synergies organisationnelles sont aussi apparues comme utiles, telles que l’élargissement des plages horaires pour alléger les heures de pointe dans les transports en commun, le transfert d’agents entre équipements et l’appui aux initiatives citoyennes.
Ces innovations facilitent l’efficacité des mesures de soutien aux agents des services publics – dispositifs et équipements de protection, aides au transport, logement – indispensables pour que les services et équipements puissent continuer à fonctionner dans un moment d’urgence. À l’avenir l’adaptation des équipements et services publics pourra prendre appui sur un équilibre entre la numérisation temporaire d’une partie des services, la souplesse dans leur gestion et leur usage et le maintien d’un accueil du public dans des conditions ajustées à la crise.