Si les règles élaborées pour protéger la cohérence de l'espace public en contrôlant le renouvellement du bâti ont été renforcées à travers les évolutions du POS ou la mise en place d’ outils opérationnels tels que les ZAC, la volonté aujourd'hui de préserver la diversité des morphologies urbaines de chaque faubourg a engendré la nécessité d' une approche différente. Il s'agit, selon l’ expression de Jacques Lucan, de remettre au premier plan la question de la constitution morphologique du tissu.
La transformation du règlement dans le cadre de la loi SRU et la réflexion engagée aujourd'hui par la Ville de Paris pour l'élaboration du PLU conduisent à dresser un bilan critique sur les effets induits par les règlements sur l'évolution du tissu urbain et en particulier sur les mutations de ses " parties de ville ". A travers le choix et l'analyse d'un échantillon d'opérations réalisées ces dix dernières années, l'étude met en évidence les problèmes posés par l'application des différents articles et prescriptions du règlement relatifs à la silhouette de l'immeuble, son gabarit et son implantation, ses accroches aux mitoyens, et les effets liés aux traitements de son rez-de-chaussée. Il apparaît que si le POS prend effectivement en compte les caractéristiques des différents tissus urbains et quartiers de Paris, c’ est pour garantir la cohérence de l'espace public, du côté de la rue. Ce souci s’exprime moins nettement pour les règles régissant le mode d'organisation et d'occupation de la parcelle.