Au travers de son Plan Climat Air Energie Métropolitain, la Métropole du Grand Paris s’engage à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. En ce qui concerne le chauffage, l’atteinte de cet objectif implique de faire évoluer en profondeur les usages et les systèmes existants.
En 2012, avec 34 TWh, le chauffage des logements de la MGP était responsable de près de 70% de la consommation du résidentiel et de 37 % de la consommation énergétique finale totale de la MGP (hors transports). Il génère près de 5,9 millions de tonnes de CO2 eq/an, soit environ 10% des émissions de la MGP hors transports aérien. L’évolution des systèmes de chauffage du tissu résidentiel représente donc un chantier prioritaire, au même titre que les efforts de réduction des consommations. Il s’agit de diminuer la part des énergies fossiles grâce à la mobilisation des énergies renouvelables et de récupération localement ou via les réseaux pour verdir le mix énergétique.
Cette note apporte des éléments de connaissance inédits sur les évolutions des modes de chauffage. Pour atteindre les objectifs de 2050, les analyses au regard des tissus urbains et des modes d’occupation permettent d’identifier des axes prioritaires d’actions : l’éradication du fioul avec la mise place de politiques incitatives ; la densification et le développement des réseaux de chaleur ; le développement de l’exploitation des ENR&R dans les secteurs de projet ; ou encore la déconnexion des tissus pavillonnaires.