Quels sont les enjeux liés au stationnement résidentiel, les tendances et le potentiel d’évolution ? L’Apur dresse une analyse des tendances récentes et livre ici une contribution à la mise en place d’un nouveau référentiel de l’espace public parisien.
Dans cette nouvelle étude, l’Apur propose une vision des enjeux de mobilité liés à la gestion du stationnement. Le développement des nouvelles mobilités et des véhicules bas-carbone, l’émergence de mutualisation des parkings en ouvrages, le développement d’outils numériques pour améliorer la connaissance et la gestion de l’offre sont autant de sujets intégrés à l’étude. Tout comme les enjeux écologiques, de confort, d’usages et d’attractivité de l’espace public.
Organisée en 3 volets, ce travail forme une contribution à la mise en place d’un nouveau référentiel de l’espace public parisien.
Le volet 1 « Bilan et potentiel d’évolution du stationnement résidentiel » propose un état des lieux quantitatif des évolutions récentes et des opportunités d’évolution du stationnement accessible aux résidents parisiens. On note ainsi qu’à Paris, les places disponibles pour les résidents sur la voirie et dans les parkings s’élèvent à 621 600 places quand le parc de voitures des ménages représente 462 700 véhicules. Il y aurait donc environ 150 000 places résidents qui pourraient potentiellement évoluer vers d’autres usages de stationnement ou de nouveaux services ce qui représentent un potentiel de 96 ha.
Le volet 2 « Evolution des usages de la bande de stationnement » fournit un diagnostic prospectif des différents engagements et actions menés par la Ville de Paris, ayant un impact sur le stationnement de surface. Il met en lumière les différents enjeux de transformation du stationnement et leurs impacts en lien avec l’adaptation de la ville face à l’urgence climatique et la valeur de l’espace public.
Enfin, le 3e volet « Evolution des parkings » aborde plus spécifiquement la question des parkings en ouvrage, qui représentent la grande majorité de l’offre en stationnement hors voirie (488 000 places résidents dans les parkings de logement, les parcs concédés et commerciaux). Le rôle et l’usage de ces parkings sont profondément réinterrogés dans le contexte actuel de baisse de la motorisation des ménages parisiens et de diminution de l’usage de la voiture dans les déplacements à Paris mais aussi dans la métropole.
Demain, les parkings en ouvrage ne répondront plus à la fonction exclusive de stationnement de véhicules personnels, mais devront être réinterrogés au regard des fonctions qu’ils peuvent remplir (l’autopartage, le covoiturage, les deux-roues et les mobilités actives). Les acteurs rencontrés ne se positionnent plus uniquement comme des exploitants de parkings, mais de plus en plus comme des acteurs de la mobilité, également ouverts à d’autres usages et à des transformations partielles au profit d’espace de logistique urbaine, d’agriculture, d’équipement sportif…