Paris a toujours été une ville dans laquelle il était possible de fabriquer, et la mode en est un exemple particulièrement dynamique.
Plus de 400 ateliers consacrés à la mode sont installés dans Paris. Ils témoignent à la fois de la dynamique d’un secteur intimement lié à l’histoire de la ville de Paris, leader mondial de la Haute Couture, mais aussi de la souplesse d’un tissu urbain qui, au fil des années, sait retrouver des espaces pour fabriquer en ville.
La plupart des ateliers qui se sont maintenus sont désormais en conformité avec les normes d’hygiène et de sécurité. Fabriquer en ville n’implique plus les mêmes nuisances à l’environnement qu’il y a vingt ans.
Ces activités qui mobilisent à Paris plus de 90 métiers trouvent leur place dans des locaux de différents formats, en rez-de-chaussée aussi bien qu’en étages.
Paris apporte ainsi la preuve que de nombreux types de fabrication sont aménageables dans un cadre urbain contraint : couture, broderie, tailleur et flou (dont certains façonniers), maille, plumassier, modiste, corsetier, confection, lingerie, petite maroquinerie et bien évidemment, les studios de créateurs.
Les ateliers offrent la possibilité de fabriquer des prototypes et des petites séries grâce à des compétences devenues rares. Cette faculté est l’un des atouts importants de la mode parisienne, qui vient en renfort de la présence historique de la Haute Couture et de l’existence d’un large réseau d’école de mode renommées.
Ces activités de fabrication, longtemps stagnantes ou déclinantes, sont entrées dans une évolution dynamique qui renvoie à plusieurs facteurs : la politique des maisons de couture pour protéger leur écosystème par le rachat de leurs fournisseurs ; l’action municipale pour offrir des structures d’accompagnement ; l’émergence de nouveaux réseaux qui contribuent à l’essor de la création comme « Au-delà du Cuir », « Made-in-Town », « L’Exception »…
