Un changement de paradigme dans la gestion de l’eau de pluie est à l’œuvre. Il offre l’opportunité de repenser la place de l’eau dans l’aménagement de la ville.
Les dérèglements liés aux évènements pluvieux (inondations, pollution des eaux de surface…) posent la question de la résilience du territoire métropolitain et de sa capacité à s’adapter. Parallèlement, la volonté de restaurer la baignade en Seine et en Marne à horizon 2024 impose de mettre en place des actions pour améliorer la qualité de ces cours d’eau. Les réflexions en cours impliquent une évolution de la gestion de l’eau vers la mise en place de systèmes mixtes et adaptés aux spécificités locales.
Une vision émerge progressivement autour d’une gestion locale des eaux de pluie, au plus près du lieu où elles tombent. Chaque goutte de pluie n’allant pas en égouts facilite le traitement des eaux polluées, réduit les risques de débordement du réseau et de déversement en fleuve et rivière. La déconnexion de surfaces urbaines au réseau d’assainissement, par l’infiltration ou d’autres techniques (stockage, utilisation), est donc la solution privilégiée pour la gestion des eaux pluviales.
Dans ce contexte, l’Apur a travaillé à l’élaboration d’une méthode permettant d’identifier les potentiels de déconnexion des surfaces imperméables dans différents bassins versants urbains de la métropole. Le travail d’exploration cartographique, déployé à ce stade sur six bassins versants, ainsi qu’une boîte à outils sont mis à disposition des acteurs de la ville pour aller vers une gestion locale et collective des eaux de pluie en milieu urbain.