Réalisée en lien avec le MIT, ce regard croisé sur le contexte international et les systèmes de transport autonomes propose des orientations et des outils pour l’évolution des métropoles et du Grand Paris.
Les véhicules autonomes apparaissent comme une innovation technologique pouvant transformer le futur des villes. Avec la perspective de transports sûrs, efficaces et accessibles, la mobilité autonome promet une révolution des modes de déplacement intégrant d’autres modèles économiques, mais également de nouveaux modes de vie urbains. Pour autant, l’horizon de mise en service des véhicules autonomes et les bénéfices réels en systèmes de transports et logistiques sont loin d’être garantis. Si la mobilité partagée et l’électrification des transports introduisent des ruptures positives dans ces domaines, les véhicules autonomes pourraient aussi entraîner une hausse du nombre de déplacements et une accélération du changement climatique.
Alors que les expérimentations se multiplient ces dernières années en France et dans le monde, le Gouvernement français autorisera dès 2019 les tests sans conducteur sur routes nationales. La mobilité autonome pourrait avoir d’importantes retombées sur les transports urbains comme sur l’organisation de la logistique. L’arrivée possible de drone, de robot de livraison, de robotaxi, de navette ou de camion à ordures autonome…, dans nos rues impose de mieux identifier les retombées pour les grandes métropoles.
Il existe aujourd’hui une occasion unique de réfléchir aux évolutions des systèmes de mobilité en lien avec les innovations technologiques. Cette étude, inscrite au programme de travail de l’Apur en 2018 et réalisée en lien avec le MIT, s’efforce d’offrir une vue d’ensemble des enjeux posés par l’arrivée des véhicules autonomes sur l’organisation des villes. Au travers d’une analyse réglementaire du contexte français, d’un aperçu des technologies et des différents systèmes de transport, ainsi que de plusieurs études de cas en France et à l’international, l’objectif est de fournir aux acteurs publics une meilleure compréhension des orientations et des outils à développer pour la suite, afin de mieux anticiper, demain, l'arrivée des véhicules autonomes.