Mise à jour des données genrées démographiques, économiques et sociales à Paris afin d'appréhender les écarts entre les femmes et les hommes et leur évolution.
Pour répondre au besoin de données genrées démographiques, économiques et sociales à Paris, une étude sur les inégalités femmes-hommes a été intégrée au programme de travail 2022 de l’Apur. Ce travail s’appuie sur la mise à jour de l’étude « Les inégalités femmes/hommes à Paris » publiée en octobre 2017, enrichie de données d’évolution, de données territorialisées par arrondissement et de données de comparaison à l’échelle de la Métropole du Grand Paris, de l’Ile-de-France et de la France.
Une sélection d’indicateurs a été analysée pour appréhender les écarts entre les femmes et les hommes à Paris et leur évolution sur plusieurs thématiques :
- Population / Démographie / Familles
- Jeunes / Éducation / Scolarité
- Population active / Chômage / Insertion professionnelle
- Précarité / Pauvreté / Exclusion
- Santé / Vulnérabilité
- Mobilité / Espace public / Sport
- Représentation politique
Le suivi des indicateurs permet de mesurer les avancées et les enjeux prioritaires. Il montre que malgré des évolutions qui tendent vers plus d’égalité, les écarts de situation entre hommes et femmes restent forts. Les femmes sont surreprésentées parmi les étudiant·e·s à Paris (59 % contre 54 % en France métropolitaine). Elles sont légèrement moins présentes sur le marché du travail (76 % contre 80 %), occupent moins souvent des postes de cadres (44 % contre 49 %) et sont plus souvent à temps partiel (18 % contre 10 %). Si ces écarts sont moins marqués à Paris qu’en moyenne en Île-de-France ou en France, d’autres sont plus prononcés : les Parisiennes perçoivent en moyenne un salaire horaire inférieur de 21 % à celui des Parisiens (-15 % en France métropolitaine).
Certaines inégalités tendent à se réduire : notamment les inégalités en termes de niveau de diplôme, d’activité et de catégories socio-professionnelles. D’autres demeurent importantes telles que les inégalités de salaires, le travail à temps partiel, les orientations scolaires et les différences en matière de mobilité. Des différences entre arrondissements sont perceptibles : les arrondissements les plus favorisés enregistrent les disparités les plus marquées notamment en termes de salaires. Certains écarts se sont par ailleurs accrus avec la crise sanitaire et de nouveaux enjeux ont été soulignés, notamment autour de l’équilibre des temps de vie et des métiers dits « essentiels ».