Régulièrement actualisée et enrichie, cette étude permet de mesurer les permanences concernant les jeunes de 16 à 25 ans, les points de rupture ou enjeux émergents.
En 2022, l’Apur a inscrit à son programme de travail, à la demande de la Ville de Paris et avec le soutien de la Caisse d’allocations familiales de Paris, l’actualisation du portrait sociodémographique des jeunes à Paris. Ce portrait élargi pour cette nouvelle édition à la Métropole du Grand Paris, couvre des thématiques diverses touchant aux conditions de logement des jeunes, à leur insertion professionnelle mais aussi à leur mobilité et à leur engagement.
La population jeune représente près d’un million de personnes à l’échelle du Grand Paris sur un total de 7,1 millions d’habitants. La majorité des 16-25 ans poursuit ses études (69% à Paris et 65% dans la Métropole du Grand Paris). Près d’un quart d’entre eux (22%) exerce une activité professionnelle et une plus faible proportion n’est ni en études, ni en formation, ni en emploi (9% à Paris et 13% dans la Métropole du Grand Paris).
Au-delà des jeunes résidents, la population des jeunes présente en journée, pour travailler ou étudier, est encore plus nombreuse. Ces flux quotidiens entraînent un doublement du nombre de jeunes à Paris, se traduisant par une forte intensité d’usages et une pression sur certains équipements ou espaces publics.
Cette étude souligne l’enjeu du logement qui demeure central avec des difficultés de décohabitation qui se renforcent, particulièrement pour les jeunes natifs ou natives du Grand Paris. Près de la moitié des jeunes de 25 ans né·e·s à Paris (46%) habitent encore chez leurs parents en 2018, alors qu’ils n’étaient qu’un tiers (32%) en 1999.
Elle met aussi en avant de nouveaux enjeux liés à la crise sanitaire et à ses multiples effets, avec une classe d’âge qui a été fortement affectée. Si la reprise du côté de l’emploi montre des tendances positives, certaines évolutions demeurent plus incertaines. Cette crise a notamment mis en lumière des enjeux en matière de santé mentale, avec des signaux d’alerte des professionnels et une augmentation des demandes d’accompagnement psychologique, de même que l’enjeu de la précarité étudiante et plus globalement des enjeux liés à la situation des jeunes les plus précaires et les moins diplômés. Dans ce contexte de crise, le souhait de s’investir demeure fort pour les jeunes à Paris, autour de sujets de préoccupation qui concernent en particulier le logement, les conditions de vie des étudiants, l’environnement et la culture.
