Avec l’adoption, le 18 septembre 2013, de la nouvelle charte marchandises paraphée par 80 signataires, la Ville de Paris affirme sa volonté d’orienter la distribution urbaine vers de nouvelles formes d’approvisionnement, plus respectueuses de la qualité de l’air et de l’environnement.
Cependant, l’organisation de la distribution urbaine relève d’un système particulièrement complexe à décrire, à appréhender et donc sur lequel agir. Cette complexité relève d’un ensemble d’interactions entre des phénomènes agissant sur des champs distincts : une demande proportionnelle à l’activité économique, évoluant dans le temps ; une organisation qui s’appuie sur des réseaux de transport non spécifiquement dédiés et des sites logistiques contraints de s’adapter aux mutations des tissus actuels ; des systèmes de transport qui s’adaptent à une demande disparate en qualité, quantité, service rendu, etc… Par ailleurs, quels que soient les facteurs liés à l’organisation des opérations de mouvement de marchandises, elles répondent toujours à la demande d’un client final, qu’il soit professionnel (commerce, entreprise, artisan,….) ou particulier. Cette demande mute, en fonction d’éléments démographiques et économiques.
Cette étude porte sur l’élaboration d’un schéma d’orientation de la logistique parisienne avec, dans cette première partie, un focus sur la connaissance du secteur et l’exploitation de l’ensemble des données disponibles, et la proposition d’une stratégie d’action basée sur un renouvellement de l’offre en espaces logistiques et sur la question de leur mise en réseau.
C’est donc après avoir étudié l’ensemble de ces éléments contextuels et les évolutions organisationnelles majeures en cours que ce document aborde l’évaluation quantitative des besoins en termes d’espaces logistiques à Paris et les pistes de localisation possibles.