Réalisée par l’ Apur avec les contributions extérieures de André Lortie, Dominique Lefrançois et Philippe Gresset, cette étude a été conduite à la demande de la direction de l' Urbanisme de la Ville de Paris, dans le cadre de la révision de la réglementation d' urbanisme de la capitale. Cette phase de transition réglementaire est en effet, pour la municipalité, l' occasion d' amoindrir les distinctions de statut et de forme qui singularisent les portions de son territoire issues de la procédure de la zone d’ aménagement concerté (ZAC) ou de secteurs de plan-masse par rapport au territoire "ordinaire" de la ville.
Ainsi, si la procédure de ZAC sera conservée pour la réalisation de nouveaux aménagements, ses modalités d’ application seront modifiées pour les réintégrer le plus possible dans le règlement général du PLU. Le PAZ disparaît des documents d’ urbanisme comme document dérogatoire et la forme urbaine sera inscrite dans le nouveau règlement.
L’ étude propose une réflexion portant d' une part sur la question de l’ intégration des ZAC achevées ou en cours dans le nouveau cadre réglementaire, et d' autre part sur l' intégration des futures zones d’ aménagement dans le tissu urbain existant. Partant de l' analyse d' un corpus restreint de ZAC dans leur rapport au cadre urbain, l’ étude dresse un bilan de leur expérience. Elle soulève le constat paradoxal que, dans le cadre réglementaire qui s’ achève, les ZAC donnaient la possibilité à la municipalité, de réaliser des formes urbaines en accord avec certaines données parisiennes issues de l’ histoire alors que la règle ordinaire du POS ne le permettait pas. Elle rend compte également de la spécificité du travail de coordination architecturale mis en œuvre, inaugurant un passage dans la fabrication de la ville de l’ échelle urbaine à l’ écriture architecturale.
En conclusion, l’ étude préconise trois orientations pour la conception des futurs projets d’ aménagement parisiens. La première concerne les relations nécessaires que doivent entretenir les nouveaux fragments de ville avec la globalité parisienne ; la seconde touche à la flexibilité de ces fragments, garante de la capacité de Paris à se perpétuer dans sa propre transformation ; enfin, c’ est la parcelle qui doit en être l’ unité de réalisation (et non le lot), dans la mesure où c’ est elle qui assure à la fois la permanence et l’ évolutivité de la ville.