Un travail qui vise à documenter l’impact de la crise sanitaire sur Paris et sur les Parisiens, au travers d’un panorama général.
La première vague de la Covid-19 a durement touché les territoires au cours du 1er semestre 2020. Dans ce contexte, l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) a engagé un travail visant à documenter l’impact de la crise sanitaire sur Paris et sur les Parisiens, au travers d’un panorama général : évolution de la population présente, pollution de l’air, bruit, ouverture des commerces et des équipements, enfants accueillis dans les écoles, personnes hospitalisées, initiatives citoyennes. Ce travail mobilise différentes sources de données (Apur, Ville de Paris, Insee, Eau de Paris, RATP, IDFM, Airparif, Bruitparif…). Les données analysées, dont certaines sont issues d’exploitations inédites, sont enrichies par des représentations cartographiques.
A Paris, la dégradation de la situation sanitaire a provoqué 2 000 décès supplémentaires entre le 2 mars et le 10 mai par rapport à la même période en 2019 (+81%). Le confinement s’est traduit par une baisse du nombre de personnes présentes, plus marquée dans les arrondissements du centre et de l’ouest de Paris avec en particulier un taux d’usage proche de 0 pour les immeubles de bureaux. Ces premiers mois de crise ont également permis de mettre en évidence des réalités plus positives comme la baisse de la pollution sonore et atmosphérique, la coordination des acteurs mobilisés aux différentes étapes, la souplesse de gestion de certains équipements qui ont pu ouvrir pour l’accueil des enfants ou encore pour préparer des repas pour le besoin des soignants. L’étude décrit également les nouveaux usages de l’espace public (pratiques sportives pendant le confinement, extensions des terrasses, pistes cyclables temporaires) qui se sont déployés, et les très nombreuses initiatives citoyennes.
Au moment de la parution de ce document, la crise sanitaire provoquée par la Covid-19 n’est pas terminée. Le reconfinement, mis en œuvre depuis le 30 octobre 2020 en réponse à une nouvelle accélération de l’épidémie, marque un second temps de la crise. L’analyse des différentes étapes de la première vague peut permettre de tirer de premiers enseignements pour y faire face et contient également des pistes pour se préparer à de futures crises (autres épidémies, crues, incendies ou encore attentats). Ces nouvelles approches sont autant de contributions pour favoriser la résilience de Paris et des Parisiens, en temps de crise et au-delà.