Dans la Métropole du Grand Paris, trois jeunes actifs sur dix vivent chez leurs parents

En 2022, l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) a actualisé le portrait sociodémographique des jeunes à Paris et dans la Métropole du Grand Paris. En complémentarité de cette étude, un focus a été réalisé sur les conditions de vie des jeunes actifs, en partenariat avec l’Insee Île-de-France.

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L’accès à un logement personnel favorise le parcours des jeunes vers l’autonomie et souvent, leur entrée sur le marché du travail permet la décohabitation. Néanmoins, l’analyse des conditions de vie des jeunes actifs de 18 à 29 ans dans le Grand Paris montrent que l’exercice d’un emploi n’est parfois pas suffisant pour permettre le départ des jeunes de chez leurs parents.

Malgré un niveau de qualification en moyenne supérieur, un emploi plus souvent durable et une rémunération plus élevée, les jeunes actifs résidant dans la Métropole du Grand Paris vivent plus souvent chez leurs parents que ceux des autres métropoles françaises. Près d’un tiers (30%) des 650 000 jeunes actifs vivent toujours chez leurs parents dans la MGP en 2018 (contre 26% des jeunes actifs résidant dans une autre métropole en France). Au fil des années, le parcours des jeunes vers l’autonomie s’est durci et le nombre de jeunes actifs «autonomes» a reculé (-5 points de pourcentage en 10 ans, entre 2008 et 2018).

L’étude met en avant les difficultés qui touchent plus particulièrement les jeunes actifs restés chez leurs parents  : ils sont ainsi plus nombreux à vivre dans un logement suroccupé (38% d’entre eux contre 17% des jeunes actif vivant dans un logement autonome) et parcourent en moyenne des distances plus longues pour se rendre sur leur lieu de travail. Elle souligne également de fortes disparités entre les territoires de la Métropole : les jeunes actifs sont moins souvent autonomes dans les territoires situés au nord-est du Grand Paris où le taux de chômage des jeunes est également plus élevé.

Enfin, des simulations ont été réalisées afin d’estimer le taux d’effort des jeunes actifs pour se loger dans le parc privé (part du revenu consacrée au loyer). Ce taux d’effort est particulièrement élevé pour les jeunes vivant seuls, à Paris et à Paris Terres d’Envol où il représente plus d’un tiers des revenus des jeunes actifs (35%). Dans le premier cas parce que les loyers y sont très élevés et dans l’autre parce que les salaires perçus y sont plus bas.

Infographie - Dans la Métropole du Grand Paris, trois jeunes actifs sur dix vivent chez leurs parents © Apur

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