À la suite de l’achèvement du plan de résorption de l’habitat indigne (2002-2010), une démarche nouvelle s’affirme pour prévenir la dégradation des immeubles anciens à Paris et éviter à de nouveaux immeubles de tomber dans la spirale de l’insalubrité. Comme les années précédentes, une analyse statistique a été réalisée. Son but est de passer au crible les points de fragilité des immeubles parisiens.
Un système de pondération est mis en œuvre qui prend en compte le poids des petits logements locatifs, les mises en demeure au titre de la sécurité et de la salubrité, les diagnostics d’exposition et d’accessibilité au plomb, le poids des demandeurs de logement social et les facture d’eau impayée pour les immeubles. Il en ressort une notation à l’immeuble qui exprime une présomption de risque de dégradation.
En 2011, ces travaux font ressortir 328 immeubles anciens qui présentent des signes de fragilité. Ce sont pour l’essentiel des immeubles en copropriété, localisés dans les arrondissements du Nord-Est parisien (10e, 11e, 18e, 19e, 20e arrondissements). Réalisée en liaison avec la direction du logement et de l’habitat de la Ville de Paris, l’exercice s’inscrit dans une perspective opérationnelle de suivi et de prévention, les présomptions statistiques étant mises au service d’une intervention administrative aussi précoce que possible.