Aujourd’hui, la croisée du boulevard périphérique et de la Seine, à Issy-les-Moulineaux, est de fait un lieu d’échanges complexe et particulièrement peu lisible : le réseau des voies rapides y a envahi et gommé la présence géographique du fleuve et les continuités qui pourtant caractérisent le site du quai d'Issy-les-Moulineaux. Aux coupures infligées par les infrastructures s’ajoutent quelques très grands territoires monofonctionnels et étanches, isolant le coeur d’Issy, tant de son fleuve que de Paris, tout proches. Les nombreuses opérations d’aménagement de toute nature qui jalonnent l’interface des deux communes semblent s’ignorer dans un contexte général d’hypertrophie routière, circulatoire et de nuisances sonores terrestres et aériennes.
Les réflexions urbaines avancées proposent une refonte des échanges afin de rendre à la Seine et à la pratique de ses rives la priorité qu'elle n'aurait jamais du perdre. Au-delà, est prise en compte l'opportunité d'un travail en profondeur : sur le développement à imaginer du très vaste secteur de l'interface Paris banlieue (terrains de la Marine, voire de l'héliport) mais aussi sur une mise en relation des trois parcs majeurs du fleuve (André-Citroën, Plaine de Vaugirard - Ile Saint-Germain). Situé à proximité immédiate de la Seine, le projet de quartier concerné pourrait créer une centralité urbaine autour d’une nouvelle porte plantée et ouverte sur la Seine entre Paris et Issy-les-Moulineaux.