Paris et Londres sont-elles condamnées à des comparaisons concurrentielles ou peuvent-elles imaginer un avenir partagé ?
C’est à cette question que l’Apur et le Master Governing the Large Metropolis de Sciences Po Paris ont tenté de répondre. Dans la compétition métropolitaine mondiale, regarder Paris et Londres non plus seulement comme des concurrentes mais comme deux villes pouvant se renforcer mutuellement en jouant de leurs complémentarités ouvre de nouvelles perspectives. Quelles sont les caractéristiques propres de ce vaste espace métropolitain, à l’aune des grandes régions métropolitaines mondiales ? Quels sont les points de rapprochement et sujets de coopération possible entre ces deux métropoles ?
Ce travail a été mené en 2017 dans le cadre d’un partenariat entre l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) et le Master « Governing the Large Metropolis » de Sciences-po Paris. A partir d’une revue de littérature et d’une vingtaine d’entretiens auprès d’acteurs publics et privés, l’étude présente différents niveaux de coopérations possibles entre Paris et Londres.
Le duo Paris-Londres est mis en perspective par l’analyse de trois exemples de coopérations entre grandes métropoles localisées sur plusieurs Etats : Hong-Kong-Shenzen-Macau, Seattle-Vancouver, Copenhague-Malmö.
L’étude rédigée en anglais a été présentée au Greater London Authority en juin 2017. Le travail se poursuit en 2018 par la mise en œuvre d’une enquête sur les usagers d’Eurostar en partenariat avec Sciences-po. En matière de mobilité, Eurostar constitue indéniablement le symbole le plus fort d’intégration métropolitaine entre Paris et Londres. Avec 10 millions de passagers en 2016, il est devenu un véritable trait d’union entre les deux villes.