Inscrite dans le cadre du diagnostic « Intégration » de la Ville de Paris, cette étude établit un portrait des Parisiens de nationalité étrangère, en particulier des ressortissants des pays hors de l’ Union européenne. Elle aborde les thèmes relatifs à leur situation démographique, familiale et socio-économique, vis-à-vis de l' emploi et du chômage, du niveau de formation ou encore des conditions de logement.
Comme en France, le nombre d' étrangers qui résident à Paris diminue depuis 1982, alors que progresse celui des personnes ayant acquis la nationalité française. La mosaïque de nationalités, bien plus variée dans la capitale qu' en Ile-de-France ou en France, est répartie de façon très différenciée sur le territoire communal.
Fortement actifs et en majorité composés d’ hommes, les Parisiens étrangers voient croître le poids des femmes et des personnes âgées. Moins exposés au chômage et à la précarité qu’ ailleurs, ils rencontrent cependant plus de difficultés sur le marché de l' emploi que les autres Parisiens. À niveau de diplôme égal, les étrangers, en particulier non communautaires, accèdent moins souvent à des emplois aussi qualifiés que leurs homologues français.
L' accès au logement passe en priorité par le parc locatif privé et le logement en meublé. Les familles, surtout originaires de pays hors UE, sont souvent confrontées à un surpeuplement et à une absence de confort sanitaire. Cette question reste un enjeu majeur du processus d' intégration.