Cette étude porte sur l’évolution urbaine des quartiers sud de Bagnolet, entourés par le Boulevard périphérique, l’autoroute A3, le quartier des Coutures et Montreuil. Elle s’organise en trois cahiers, le premier traite des objectifs et propositions d’aménagement, le second de la desserte en transports en commun aux échelles locale et intercommunale, le troisième du diagnostic détaillé menés sur ce territoire.
Cahier 1
Le devenir du pôle Gallieni constitue un enjeu majeur pour le positionnement de Bagnolet dans l’Est parisien, qui demande d’imaginer ses évolutions possibles. Les propositions visent à conforter un redéveloppement économique et démographique encore fragile, à identifier des synergies possibles avec le Bas Montreuil, à valoriser le grand paysage comme les emprises mutables le long des axes structurants. Pour les populations en place, ce territoire riche mais sans grande cohérence justifie avant tout un travail de requalification urbaine et de liaisons à retrouver. Il nécessite aussi de travailler à une meilleure insertion de centralités fortes, comme le centre commercial Bel-Est ou le parc départemental Jean Moulin. La principale entrée opérationnelle est celle de l’espace public, par la proposition d’un maillage riche qui préfigure le paysage bagnoletais de demain. Ces propositions apparaissent autant comme des liaisons à intégrer au futur PLU, que des supports de redéveloppement urbain autour de quelques secteurs stratégiques. Sans rentrer dans le détail des formes urbaines, et au travers de scénarios d’aménagement, l’étude montre ainsi comment un travail fin sur les espaces non bâtis de Bagnolet devient un « initiateur de projet urbain », une manière d’engager la requalification de quartiers peu valorisés.
Cahier 2
La question des transports en commun s’attache à l’axe qui relie le pôle Gallieni aux quartiers du Haut Bagnolet, le long de l’A3. Entre ce pôle en transports et ces quartiers denses mais isolés, les enjeux de liaison et de redéveloppement doivent être mis en perspective avec l’intercommunalité naissante d’« Est ensemble ».
D’un point de vue économique, l’importance du pôle Galliéni nécessite des propositions quant à son positionnement futur dans l’Est parisien, pour pallier à une desserte régionale insuffisante. La présence d’un pôle d’emploi, d’une gare internationale d’autocars, d’un centre commercial et d’emprises mutables soutient de réels enjeux fonciers en plein coeur d’agglomération. A ce titre, la réalisation d’une offre nouvelle est indispensable pour relier Bagnolet au réseau régional rapide et aux autres polarités de l’est de l’agglomération.
Mais cette offre en transport doit en premier lieu rompre l’isolement des habitants du Haut Bagnolet. Suite à l’étude de faisabilité d’un téléphérique réalisée en 2008, les scénarios proposés ici, comme celui d’un bus à haut niveau de service sur l’A3 ou d’un tramway câblé à travers le plateau de Bagnolet - Romainville, doivent encore faire l’objet d’accords politiques et d’études de faisabilité poussées.
Cahier 3
Le long de l'axe de l'A3 qui court du plateau au fond de vallée, les grands équipements régionaux du pôle Galliéni jouxtent les ensembles résidentiels modernes et populaires de la Noue et de la Fosse aux Fraises. Ailleurs, le long du Boulevard périphérique et de l'avenue de la République qui relie Paris à Montreuil, des quartiers mélangent grands entrepôts, activités artisanales, équipements publics et logements de petite échelle.
L'histoire de ce territoire est d'abord liée à celle de l'opération " Centre sud ", menée dans les années 60 et 70 par la Ville de Bagnolet pour valoriser l'arrivée de l'A3 et la réalisation de l'échangeur. Mais le pôle économique et hôtelier et les tours de logement modernes ont fait place à des ensembles urbains mal intégrés, difficiles à gérer ou sous-utilisés. La requalification de ce territoire du coeur d'agglomération est devenue nécessaire, en tenant compte des nouvelles dynamiques de l'Est parisien portées notamment par le Bas Montreuil.