Chaque année, l’Apur constitue la liste des immeubles d’habitat privé qui rencontrent des difficultés. Réalisée en lien avec la Ville de Paris, cette démarche vise à repérer les problématiques et intervenir le plus précocement possible. En 2024, 230 immeubles ont été identifiés parmi plus de 49000 immeubles parisiens d’habitat privé.
La lutte contre l’habitat indigne et dégradé du bâti nécessite une politique menée en continu et à une échelle fine. Environ 4 000 signalements ont été adressés l’an dernier par les Parisiens, particuliers ou copropriétés, aux services de la Ville de Paris concernant des difficultés dans leur logement. Ceux-ci engendrent une réponse de la Direction du Logement et de l’Habitat (DLH), par le biais d’une visite et, si nécessaire, du déclenchement d’une procédure administrative pour remédier aux désordres.
En complément de cette réponse aux signalements, la Ville de Paris et l’Apur ont mis en place une démarche de prévention de la dégradation du bâti depuis 2008. Via un repérage statistique, celle-ci vise à constituer une liste d’immeubles cumulant différents types de difficultés/fragilités pour y effectuer des contrôles de terrain par les agents du Service Technique de l’Habitat, sans attendre qu’un processus de dégradation du bâti soit installé.
En 2024, 230 immeubles ont été repérés à partir du croisement d’une dizaine d’indicateurs qui signalent de potentielles difficultés, tels que les procédures prises au titre de la sécurité des bâtiments ou de la salubrité, les interventions des sapeurs-pompiers de Paris, le poids des demandeurs de logement social ou bien encore les factures d’eau impayées pour les immeubles. Les immeubles identifiés sont pour l’essentiel des immeubles anciens, en copropriété, localisés dans les arrondissements du Nord-Est parisien.