Rapport d'activités 2020

2020, qu’avons-nous fait, qu’avons-nous appris? 

Rapport d'activités 2020 © Apur

Le 5 janvier, nous nous installions pour quelques mois rue des Pirogues dans le 12e, un espace «WeWork» en attendant de rejoindre le 1er juillet nos locaux actuels. Le 16 mars, nous nous sommes confinés et tous les salariés se sont organisés pour travailler à distance. À la fin de l’année, 100 % des salariés sont équipés en poste nomade et disposent de 8 salles équipées d’écrans et de caméras pour organiser tous types de réunions. Une organisation en toute souplesse et confiance nous a permis de traverser cette période si difficile pour de très nombreuses personnes. Un travail fructueux de capitalisation autour de ces acquis a été mis en place par l’équipe de direction, les représentants du personnel et le service des ressources humaines qui se prolonge en 2021, permettant à l’Apur de rester fidèle à ses valeurs, efficace dans sa production et ouvert vers un avenir qui se dessine peu à peu. Une nouvelle exigence de partage s’est installée entre nous, avec nos partenaires et plus largement avec toutes celles et ceux qui travaillent pour documenter, partager et imaginer notre cadre de vie.

Dès mars 2020, nous nous sommes tournés vers nos partenaires et tout particulièrement la Ville de Paris pour mettre à disposition nos connaissances et compétences mais aussi pour réfléchir aux inflexions à apporter à nos travaux : adaptation de l’espace public, des mobilités, impact sur l’économie, retours d’expérience post-covid, nouveaux indicateurs avec le taux d’usage en lien avec l’eau, l’énergie, les déchets, le décalage de la BDCom réalisée entre deux confinements, le lancement de nouvelles analyses avec des chercheurs, l’accélération des travaux en lien avec la nature…

Nous avons également posé les bases pour l’élaboration du diagnostic en vue de la révision du PLU de Paris, continué à nourrir le SCOT, le PCAEM, le PMHH et surtout les connaissances pour la ZFE. 

2020 nous a permis le renforcement de la diffusion de nos travaux avec plus d’éditions, les Paris Projet «Équipements et services publics 2030», «Évolution des bois de Boulogne et Vincennes» et aussi deux ouvrages liés à la coopération internationale, l’un sur Rangoon et l’autre avec l’AIMF sur la ville résiliente, actes du colloque de leurs 40 ans à Phnom Penh et Rangoon, des cartaviz dynamiques sur plusieurs sujets, la création de notre chaîne YouTube avec les Apur’café. 70 notes et études ont été publiées, résumées dans ce rapport d’activités.

2020 c’est aussi le renouvellement de nos instances et l’arrivée de nouveaux administrateurs. Merci à ceux qui nous ont accompagnés depuis 2014 et bienvenue à ceux qui arrivent. 

Et nous ne saurions terminer ces quelques lignes sans énoncer ce qui nous guide depuis ces mois difficiles et qui trace un chemin heureux : 

  • que les habitants et les collectivités sont en première ligne, ce qui renforce l’idée d’équiper le citoyen pour faire face aux situations imprévisibles et pour développer des actions immédiates ; 
  • qu’il est possible de décloisonner et de sortir de la logique de silo et du «cadre de la norme» : les chaînes de solidarité ont permis dans les cuisines des écoles de faire des repas pour les soignants, les hôtels ont accueilli des malades, certains ont prêté leur logement à leurs voisins pour leur faciliter le confinement en leur offrant plus d’espace ; 
  • que le télétravail, l’école en ligne, la télé médecine, les livraisons de proximité étaient possibles ; 
  • que l’on pouvait cuisiner, réparer, bricoler, moins consommer ; 
  • que les services publics étaient essentiels et ont bien fonctionné, que les territoires ne sont pas étanches et gagnent à être solidaires ; 
  • que la nature et l’espace à proximité sont une question vitale ; 
  • que nous pouvions imaginer de nouveaux rythmes de vie, réduisant ainsi les contraintes et les coûts de nos infrastructures. 

C’est aussi l’occasion d’engager un nouveau cycle immobilier inscrit dans une grille de valeur basée sur le taux d’usage, et qui se pose de nouvelles questions, ce que je fais apporte quoi à qui ? Ai-je évalué les espaces disponibles avant d’en réaliser de nouveaux ? Ce qui arrive «après» répare, transforme ce qui est «déjà là».

«Réparer, c’est mieux que changer, c’est plus loyal, plus grave, plus réel aussi. il faut du tact, de l’imagination et même de la douceur… réparer, c’est aussi défaire les encastrements, les étouffements», écrit Marielle Macé. C’est ce que nous avons tenté de faire tout au long de cette année et partager avec vous au travers de ce rapport d’activités jaune comme le sont les corona-pistes jaunes, héritage heureux de la pandémie.

Christophe NAJDOVSKI, adjoint à la maire de Paris en charge de la végétalisation de l’espace public, des espaces verts, de la biodiversité et de la condition animale, président de l’Apur

Dominique ALBA, architecte, directrice générale de l’Apur
 

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