Aujourd’hui comme hier, dans toute métropole en croissance dont le territoire n’est pas a priori extensible à l’infini, se pose la question d’un développement urbain «à la verticale». Parmi les dispositifs permettant de rentabiliser le potentiel d’une emprise foncière, il y a la dalle qui, comme la tour, a bien souvent mauvaise presse. Les exemples perçus négativement sont nombreux dans les grands ensembles et à Paris quand les sursols dominent et s’isolent de leur contexte urbain. La question posée est donc celle des conditions de réussite des sols artificiels, fonctionnant en osmose avec la ville ambiante. Rapport final de recherche réalisé pour l’Apur par Jean Castex, Catherine Blain et Virginie Lefebvre, architectes enseignants et chercheurs au LADRAUS - Ecole d’architecture de Versailles, cette étude présente une analyse croisée de trois expériences réalisées à New York, Boston et Montréal, qui montre comment a été abordée par le passé et comment se pose aujourd’hui, en Amérique du Nord, la question d’un urbanisme vertical, faisant appel à des principes de tours et de dalles afin de faire face à la fois à la forte demande foncière et aux besoins croissants de desserte des centres. Pourrions-nous, à Paris, en tirer quelques enseignements?