2 175 601 habitants à Paris au 1er janvier 2018

En 2018, Paris compte 2 175 601 habitants. La population parisienne a diminué de -0,5% par an en moyenne entre 2013 et 2018. À l’échelle métropolitaine, la population s’accroît de +0,3% par an, particulièrement dans les territoires de Seine-Saint-Denis qui connaissent un fort dynamisme démographique.

© Apur - Clément Pairot

La baisse démographique se poursuit à Paris
Au 1er janvier 2018, 2 175 601 personnes vivent à Paris. Ce chiffre traduit une diminution de 54 020 habitants par rapport aux 2 229 621 habitants de la population de 2013.
Entre 2013 et 2018, la population parisienne diminue de 10 800 habitants chaque année en moyenne, soit un taux de -0,5% par an alors qu’elle en gagnait 14 000 par an entre 2006 et 2011. Cette baisse s’explique essentiellement par le creusement du déficit migratoire apparent¹ qui est passé, entre ces deux périodes de -0,2% à -1,1% par an en moyenne. 

Paris, évolution de la population de 1968 à 2018 - Sources : Insee, recensements

 

Sur plus longue période, les chiffres montrent une forme de stabilité de la courbe depuis quatre décennies. Le chiffre de 2018 demeure supérieur aux chiffres des recensements de 1999, 1990 et 1982.
Entre 1968 et 1999, Paris a perdu 465 500 habitants, l’équivalent de la ville de Toulouse. Cette diminution était inévitable aux regards des changements de modes de vie qui s’opèrent durant la deuxième moitié du XXe siècle (évolution des modèles familiaux et des standards de confort du logement, résorption de l’habitat insalubre, etc.).
Cette longue période de baisse de la population parisienne prend fin au début des années 2000 et s’accompagne alors d’une augmentation sensible du nombre de naissances. Entre 1999 et 2011, Paris gagne 125 000 habitants soit une augmentation du même ordre que lors du baby-boom observé après la Seconde Guerre Mondiale. Depuis 2012, le territoire parisien enregistre une baisse de sa population.

Les Parisiens représentent un tiers des habitants de la Métropole du Grand Paris sur 13% du territoire. La densité de population est de 206 habitants à l’hectare à Paris, contre 87 en moyenne à l’échelle de la MGP et 10 à l’échelle de l’Ile-de-France.

 

Densité de population

Entre 2013 et 2018, la population diminue dans tous les arrondissements sauf dans les 4e, 9e et 20e
Dix-sept arrondissements enregistrent une baisse de leur population. Les plus fortes diminutions concernent les 1er, 6e, 7e, 8e et 11e  arrondissements. Globalement, la baisse de population s’explique dans tous les arrondissements par une hausse des logements inoccupés qui comprend les logements vacants, les résidences secondaires et les logements occasionnels. Celle-ci se combine parfois à une baisse du nombre de logements comme dans le 5e, 6e et le 16e (fusions de logements) et/ou à une baisse de la taille moyenne des ménages particulièrement dans le 13e et 19e, sans doute pour partie liée au vieillissement de la population vivant dans le parc social.

Trois arrondissements enregistrent à l’inverse une augmentation de leur population sur la période, de +1 400 personnes dans le 4e, +800 personnes dans le 20e et +400 dans le 9e. 

Dans le 4e, le nombre de logements a certes progressé (+360 sur la période) mais la croissance démographique s’explique surtout dans cet arrondissement par la baisse de la part des logements inoccupés et par une augmentation de la taille moyenne des ménages (1,75 personne par ménage en 2018 contre 1,70 en 2013).  

Dans le 20e, c’est la hausse du nombre de logements conjuguée à une baisse de la part de logements inoccupés qui explique la légère croissance démographique, alors que la taille moyenne des ménages a baissé (1,95 en 2018 contre 1,99 en 2013).

Enfin, dans le 9e, la population s’est maintenue grâce à une hausse du nombre de logements et à la stabilisation de la part de logements inoccupés et de la taille moyenne des ménages. 
 

Evolution de la population entre 1999 et 2018

 

Un fort dynamisme démographique à Plaine Commune, Est Ensemble et Paris Terres d’Envol
En 2018, la Métropole du Grand Paris (MGP) compte 7 075 028 habitants. Entre 2013 et 2018, la population de la métropole s’accroît chaque année de +0,3% en moyenne, soit un rythme légèrement plus faible que lors de la période précédente 2008-2013 (+0,4%). Au cours de la période 2013-2018, la croissance démographique métropolitaine est surtout tirée par le département de la Seine-Saint-Denis dont la population progresse de +1% chaque année, grâce à un excédent naturel de +1,3 % par an, le plus élevé de France. En effet, les plus fortes hausses de population sont observées dans les territoires de T6 – Plaine Commune, T8 – Est Ensemble et T7 – Paris Terres d’Envol. Dans ces territoires, la population augmente à un rythme près de trois fois plus rapide qu’à l’échelle régionale (taux d’évolution annuelle supérieur ou égal à 1%). Dans le T11 – Grand Paris Sud Est Avenir et le T12 – Grand Orly Seine Bièvre, la croissance démographique est également soutenue (entre +0,8% et +0,9%/an). Ces évolutions s’expliquent par la jeunesse de la population et par les dynamiques de projets urbains qui s’y déploient. Les territoires qui voient leur population augmenter le plus rapidement bénéficient d’une accélération de la croissance démographique par rapport à la période 2008-2013. 
À l’inverse, dans certains territoires généralement situés à l’ouest de la métropole, la croissance démographique ralentit. C’est le cas notamment dans le T3 – Grand Paris Seine Ouest, le T4 – Paris Ouest la Défense ou encore dans le T5 – Boucle Nord de Seine et le T10 – Paris-Est-Marne&Bois. 

De manière générale, en Ile-de-France, la croissance démographique sur la période 2013-2018 est particulièrement forte à l’échelle de la zone dense de l’agglomération, sauf à Paris et dans les territoires de l’ouest. Les communes les moins peuplées, situées aux franges est et sud de la région, ont plutôt tendance, à l’inverse, à voir leur population diminuer. Au nord de la région, les communes d’une grande moitié ouest du Val-d’Oise et du nord-ouest de la Seine-et-Marne bénéficient d’une croissance démographique soutenue grâce à un regain d’attractivité lié à la construction de logements et à leur développement économique. Franconville, Bussy- Saint-Georges et Meaux font partie des communes où la population progresse annuellement d’au moins 2%.
Au sud, ce sont les communes de la moitié nord de l’Essonne et celles autour de Melun-Sénart qui gagnent le plus d’habitants sur la période.

Les territoires de la MGP - Sources : Insee, recensements de 2008, 2013 et 2018

évolution de la population entre 2013 et 2018

 

Les principaux facteurs explicatifs de l’évolution parisienne
La baisse de la population parisienne s’explique principalement par la diminution du nombre de résidences principales, elle-même liée à la progression des logements inoccupés. La baisse du taux de résidences principales a un impact direct sur la dégradation du solde migratoire apparent, qui correspond à la différence entre le nombre d’arrivées et de départs. L’évolution de la taille moyenne des ménages, qui diminue également, joue également mais de manière plus limitée.

Evolution des facteurs de l’évolution de la population parisienne entre 2013 et 2018 (en %) - Source : Insee, recensement 2013 et 2018

Une hausse de la part des logements inoccupés qui se poursuit
La part de logements inoccupés qui regroupent les logements vacants, les logements occasionnels et les résidences secondaires, avait baissé à Paris entre 1999 et 2011 ce qui avait permis une majoration du nombre de résidences principales, hors construction. 

Depuis 2012, la part des logements inoccupés a fortement progressé et atteint 17,7% en 2018, notamment en lien avec la hausse des logements consacrés à plein temps à la location meublée touristique. 

Cette tendance limite fortement les efforts réalisés en matière de construction de nouveaux logements. Dans les 10e, 11e et 12e arrondissements par exemple, la population diminue malgré la progression du nombre de logements. Dans trois arrondissements (1er, 7e et le 8e), la part de logements inoccupés dépasse les 30%.

Evolution comparée de la population et de la part de logements inoccupés à Paris de 1968 à 2018 - Source : Insee recensements

Dans ce contexte, le solde des échanges migratoires avec le reste du territoire national, calculé comme la différence entre la variation de la population et le solde naturel, est devenu plus déficitaire. Ces mouvements migratoires conduisent la population parisienne à diminuer d’environ 25 300 personnes par an au lieu de 12 800 de 2008 à 2012. Le déficit migratoire n’est plus compensé par l’excédent naturel (différence entre les naissances et les décès) d’où une baisse de la population. Les Parisiens sont plus nombreux à quitter la capitale, mais plus de 40% d’entre eux restent dans la Métropole du Grand Paris. Le coût élevé du logement, l’offre plus limitée en grands logements et la recherche d’un autre cadre de vie sont des facteurs explicatifs de ces flux migratoires.

Un solde naturel positif mais en diminution
L’excédent des naissances sur les décès diminue aussi légèrement, contribuant à la baisse de la population. Sur la période 2013-2017, cet excédent naturel correspond à près de 14 500 personnes supplémentaires par an en moyenne au lieu de 16 500 personnes par an de 2008 à 2012.

Facteurs démographiques des évolutions de la population municipale légale - Source : Insee, recensements de 2013, 2018 ; Etat civil de 2008 à 2017

La diminution de l’excédent naturel s’explique essentiellement par la baisse de la natalité depuis 2010. Avec 28 400 naissances par an entre 2013 et 2017, Paris compte 2 100 naissances en moins par an par rapport à la période 2008-2012 au cours de laquelle, le nombre de naissances s’établissait à 30 500/an. Trois facteurs expliquent cette baisse : les Parisiens en âge de faire des enfants sont moins nombreux, ils ont moins d’enfants et de plus en plus tard. En France, la baisse des naissances est intervenue plus tardivement (en 2014) mais de manière aussi marquée. Entre 2014 et 2017, la baisse des naissances constatée à Paris (-5,9%) est moins importante qu’à l’échelle nationale (-6,6%). 

Le maintien du nombre de décès à un niveau bas vient limiter la diminution du solde naturel : 13 900 décès par an ont été enregistrés en moyenne de 2013 à 2017, contre 14 000 par an au cours de la période précédente (2008-2012). Depuis 2014, le nombre de décès augmente légèrement à Paris chaque année. Cette augmentation est liée à l’effet du baby-boom. Les premiers baby-boomers, nés à la fin des années 1940, parviennent à des âges de plus forte mortalité. Cette progression du nombre de décès à Paris (+5,5%) est légèrement moins marquée qu’au niveau régional (+7,2) et national (+8,5%).
 

Evolution des naissances et des décès à Paris de 1999 à 2017 - Source : Insee, état civil de 1999 à 2017

La taille moyenne des ménages diminue à Paris : elle passe de 1,89 à 1,87 en 5 ans
Alors que la taille moyenne des ménages ne cesse de diminuer en France depuis les années 1960, elle s’est stabilisée à Paris et en Ile-de-France dans les années 2000. Les chiffres de 2018 mettent en évidence une baisse de la taille moyenne des ménages depuis 2013 à Paris. Cette diminution se relie en partie à la baisse des naissances et au vieillissement de la population. Dans un contexte de hausse de la construction de logements à l'échelle métropolitaine et régionale, une baisse de la taille moyenne des ménages peut aussi traduire une fluidification des parcours résidentiels (décohabitation, accès à un logement plus grand, etc.).

Evolution de la taille moyenne des ménages - Source : Insee, recensements

Quel impact de la crise sanitaire ? Les perspectives démographiques
Les résultats présentés dans cette note, datés de 2018, mettent en évidence une poursuite des tendances. Ils s’appuient sur les données du recensement de la population collectées sur une période de cinq années, entre 2016 et 2020. Les évolutions de population pourraient dans les prochaines années être impactées par la crise sanitaire et ses multiples effets sur les territoires, dans des directions difficiles à prévoir (développement du télétravail, nouveaux choix résidentiels, crise économique, ouverture du nouveau réseau de transport…). S’il est encore trop tôt pour le savoir, on peut rappeler que le parc de logements parisien représente 38% du parc métropolitain, que les évolutions de population dépendent directement de l’occupation de ce parc et que la structure de la population parisienne est relativement stable depuis 50 ans.

¹ Le solde des échanges migratoire ou solde apparent des entrées-sorties est calculé comme la différence entre la variation de la population et le solde naturel. Il dépend des mouvements de population entre l'Ile-de-France et les autres régions ou l'étranger.

Infographie - 2 175 601 habitants à Paris au 1er janvier 2018 © Apur

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    2 175 601 habitants à Paris au 01 janvier 2018

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