Le Grand Caire s’étend chaque jour davantage. On estime aujourd’hui sa population à près de 16 millions d’habitants. Dans le même temps, la ville ancienne inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO dès le début des années 80, se dégrade inexorablement.
Malgré l’attachement profond des Cairotes à ce patrimoine et l’importance que revêtent ces quartiers sur le plan économique, un grand nombre de maisons tombent en ruine chaque année ou font place à des immeubles. Déterminé à enrayer ce phénomène, le Gouverneur du Caire s’est intéressé aux expériences de réhabilitation des secteurs historiques menées par la Mairie de Paris et par les procédures mises en place pour associer la population à l’élaboration des projets de quartier.
Liées par un pacte d’amitié depuis 1985, les deux capitales s’engagent en 2002 dans une coopération technique pour la rénovation urbaine du district de Sayeda Zeinab. Situé au sud de la ville ancienne, ce quartier abrite de façon emblématique d’intéressantes marques de la présence française ainsi qu’un important patrimoine mamelouk et son évolution est caractéristique de la situation générale. A travers ce cas précis, il s’agissait de mettre au point des méthodes et outils adaptés à la réhabilitation de ces quartiers anciens, impliquant les habitants dans leur processus.
Partenaire de la Ville de Paris dans ce programme de coopération décentralisée, l’Apur aide à la définition des études et des projets urbains sur le quartier de Sayeda Zeinab. Fruit du partenariat entre le gouvernorat du Caire et la Mairie de Paris (direction générale des relations internationales), avec le soutien du ministère des Affaires étrangères français, cet ouvrage bilingue édité par l’Apur présente les projets élaborés dans le cadre de cette coopération qui montrent comment le réaménagement des rues conjugué à un travail de réhabilitation des immeubles peut devenir l’amorce d’une série d’opérations pour améliorer la vie quotidienne et redynamiser ces quartiers anciens et pauvres.
