La couverture en Très Haut Débit conditionne la transformation numérique des territoires et les objectifs à atteindre sont ambitieux. A l’échelle de la Métropole du Grand Paris et en accompagnement du Schéma métropolitain d’aménagement numérique, récemment adopté, l’Apur a souhaité contribuer aux débats avec une approche urbaine des déploiements en fibre optique, au service de tous.
Pour un nombre croissant d’entreprises et d’habitants, être éligible à la fibre optique est devenu un élément d’attractivité et un critère pour rester dans une commune, au même titre que les prix immobiliers, la qualité de vie ou l’accessibilité. À l’échelle régionale et nationale, la Métropole du Grand Paris apparaît favorisée pour sa couverture mobile en 4G ou pour l’accès à internet à très haut débit, mais à l’échelle métropolitaine, on observe de grandes disparités dans les déploiements, avec des risques de décrochage numérique de certains territoires et d’inégalités.
En prolongement de l’étude de 2017, l’Apur contribue aux débats en proposant une lecture urbaine des déploiements en fibre optique, réalisés et en projet.
La méthode proposée permet de croiser des données urbaines avec les données récemment publiées par l’Observatoire du haut et du très haut débit, décrivant l’état de déploiement des réseaux de fibre optique grand public à l’immeuble. L’Apur a calculé des indicateurs simplifiés de déploiement pour les logements et les locaux d’activité avec des éclairages sur les logements sociaux, l’habitat collectif, les tissus pavillonnaires ou encore les TPE-PME. Ils sont présentés à l’échelle de la Métropole, des établissements publics territoriaux ou des communes mais aussi pour certains, sur des périmètres urbains particuliers, porteurs d’enjeux, comme les zones d’activités économiques des PLU ou les quartiers de la politique de la ville.
Ces premiers résultats, à compléter et enrichir avec les partenaires de l’Apur, pourraient préfigurer la mise en place d’indicateurs urbains de suivi des déploiements, actualisés régulièrement et notamment à l’occasion des bilans et des feuilles de route bisannuelles prévus par le Schéma Métropolitain d’Aménagement Numérique.
Si les questions d’usages du numérique par les individus et les entreprises sont désormais centrales, elles ne doivent pas faire oublier celle, encore présente, de l’accès aux réseaux.