Ce document brosse un portrait social et démographique des 16-25 ans et vient actualiser une note qui avait été établie en 2012 dans le cadre de l’étude sur les jeunes à Paris.
Il souligne l’hétérogénéité d’une population dont une grande partie réussit à intégrer des parcours de prise d’autonomie qui vont de la décohabitation à l’entrée dans l’emploi en passant par l’acquisition d’une formation tandis que d’autres jeunes, en général moins armés et favorisés, ont des parcours plus difficiles et peuvent se trouver exposés à la précarité. Le parcours allant vers l’autonomie est très dépendant de l’âge. À 16 ans, plus de 95 % des jeunes parisiens sont des élèves vivant chez leurs parents, alors qu’à 25 ans, un jeune sur deux occupe un emploi et a quitté le domicile de ses parents.
En 2011, 330 500 jeunes de 16 à 25 ans résident dans la capitale, soit 15 % des Parisiens. Près de la moitié d’entre eux résident à Paris depuis moins de 5 ans. En complément, 264 000 jeunes viennent à Paris régulièrement pour étudier ou travailler, sans compter ceux qui y viennent pour leurs loisirs. C’est le propre d’un cœur de grande métropole, qui concentre de vastes opportunités d’emploi et de formation, que d’attirer une population jeune nombreuse.
Le profil des jeunes parisiens se distingue par une forte présence de jeunes ayant décohabité de chez leurs parents, qu’ils soient plutôt étudiants (5e, 6e, 7e, 8e, 16e, 17e arrondissements) ou plutôt actifs (arrondissements centraux, 9e, 10e, 11e, 12e et 18e arrondissements). Les jeunes confrontés à des difficultés d’insertion ou de décohabitation sont plus présents dans certains quartiers périphériques ou de l’Est parisien. L’accès au logement reste une épreuve pour tous. La colocation et la location meublée sont des situations plus fréquentes qu’au début des années 2000. L’entrée dans la vie active est un autre défi marqué par la hausse du chômage et la précarité de l’emploi. La qualification garantit dans une certaine mesure de meilleures conditions d’emploi et représente une réelle protection face au risque de chômage. À cet égard, les jeunes parisiens sont nombreux à poursuivre des études longues et la proportion de diplômés du supérieur est en forte hausse.