Les voitures à la disposition des ménages parisiens. Recensement général de la population 1999.

L’ étude analyse les caractéristiques du parc de voitures des habitants et leurs usages, mais elle explore surtout la singularité parisienne s' agissant de l’ équipement des ménages en automobile au regard de la situation régionale et nationale. Elle apporte un éclairage complémentaire à la problématique des déplacements urbains motorisés dans une logique de développement durable.
Au recensement général de la population de 1999, plus d’ un ménage parisien sur deux n’ a pas de voiture. Sur la période 1990-1999, tous les indicateurs d' équipement en voiture sont à la baisse ou stagnent, tandis qu'ils augmentent globalement hors de Paris, spécialement en grande couronne. En terme d’ usage, l’ étude estime à 30% la part des véhicules habituellement utilisés pour aller travailler.
Deux variables déterminent une cartographie particulièrement contrastée de la motorisation des Parisiens: l' arrondissement de résidence et la catégorie socioprofessionnelle du chef de ménage. Dans le centre historique et dans le nord, près des deux tiers des ménages n’ ont pas de voiture, alors que les arrondissements de l' ouest présentent des taux de motorisation supérieurs à la moyenne. Dans le centre historique, les critères socioprofessionnels sont secondaires par rapport aux caractéristiques de l’ environnement  : les contraintes du tissu urbain en matière de circulation et de stationnement, la desserte en transports en commun, les modes de vie.
L’ étude analyse la réduction du niveau d’ équipement en voitures à Paris comme une évolution favorable dans la perspective de la réduction du trafic automobile fixée par le PDU d’ Ile-de-France. Dans le cadre de l’ élaboration du nouveau règlement du PLU, elle préconise un réexamen des conditions de stationnement au lieu de résidence et de travail, particulièrement dans les nouveaux programmes de logements et de bureaux.