38 projets engagés et 48 sites potentiels ont été recensés dans cet atlas, donnant à voir les dynamiques d’implantation et évolutions des modèles d’organisation en cours dans ce secteur, confronté à plusieurs mutations.
En 2022, l’Apur recensait 1 046 sites accueillant de l’activité logistique, représentant plus de 4 347 646 m² au sein de la Métropole du Grand Paris (cf. l'étude sur l’immobilier logistique dans le Grand Paris").
Véritable service urbain à destination des populations, des commerces et des activités qui s’y développent, la logistique est aujourd’hui confrontée à la raréfaction du foncier disponible en zone dense amenuise l’offre, au contexte de ralentissement des marchés immobiliers, à l’enjeu du ZAN (Zéro Artificialisation Nette) qui contraint les constructions sur les fonciers naturels ou agricoles et à la mise en place progressive de la ZFE-m (Zone à Faible Emission métropolitaine), interdisant la circulation de certaines motorisations en zone dense. Ces évolutions induisent une réorganisation des maillages logistiques.
Autant de facteurs qui mettent en lumière la nécessité de développer des formes innovantes d’immobilier logistique, tant sur l’optimisation des surfaces bâties que l’insertion de ces espaces vis-à-vis de leur environnement.
En 2023, l’Apur identifie 38 projets de sites logistiques engagés dans la Métropole du Grand Paris représentant 1 004 500 m2, et 48 sites potentiels identifiés pour l’implantation d’activités logistiques. Ces projets se développent dans différents tissus, autant dans des zones logistiques déjà constituées que dans des secteurs dépourvus d’immobilier logistique, permettant ainsi de renforcer un maillage plus fin.
L’atlas des projets et potentiels donne à voir ces différentes tendances de l’immobilier logistique dans le Grand Paris, en détaillant chaque projet engagé.
En zone dense, plusieurs projets d’immobilier logistique prennent place sur des espaces en perte d’usages, comme des parkings, des concessions automobiles, des garages ou des stations-service, dans un contexte de baisse de la motorisation des ménages dans le Grand Paris. Ces espaces, anciennement dédiés à la voiture, présentent des caractéristiques techniques compatibles avec le déploiement d’une activité logistique. D’autres espaces désaffectés, comme des friches industrielles ou commerciales se voient requalifiés et réaffectés à une activité logistique. Un site d’ampleur, l’ancienne usine PSA à Aulnay-sous-Bois, illustre la réhabilitation de ces espaces dans le Grand Paris.
À une autre échelle, la fonction logistique apparaît de plus en plus intégrée à des opérations d’aménagement. Plusieurs ZAC et projets urbains prévoient dans leurs programmes mixtes des espaces de logistique urbaine visant à répondre au besoin du quartier, en cohabitation avec des activités tertiaires, des activités productives mais aussi des équipements et du logement. Un état des lieux de cette intégration de l’activité logistique à l’échelle du projet urbain est présenté à travers les portraits des projets engagés.
Enfin, au regard des différentes mutations qui touchent le secteur, plusieurs acteurs font évoluer leurs modèles logistiques, en favorisant le report modal, que ce soit par le fleuve, par le fer, ou par la cyclologistique. Cela peut induire des reconfigurations de fonciers exploités, un repositionnement géographique ou encore de nouvelles échelles d’immobilier logistique : quelles sont ces incidences et comment les acteurs s’y adaptent ?
