Dans le prolongement du précédent ouvrage qui présentait, en 2005, le fruit de deux années de recherche et d’échanges sur l’évolution du quartier cairote de Sayeda Zeinab, cette nouvelle publication est consacrée aux conclusions d’une seconde vague d’études conduites dans le cadre du programme de coopération décentralisée Le Caire - Paris en 2006 et 2007, portant sur le territoire qui s’étend d’Ibn Tûlûn à l’aqueduc.
D’une surface d’environ six kilomètres carrés, il est actuellement le théâtre de transformations rapides et profondes. Vaste territoire de pierres et de sable où l’aqueduc imprimait sa marque rectiligne et solitaire au milieu du 19e siècle, l’installation des abattoirs au tournant du siècle y constitua l’amorce d’une urbanisation nouvelle, conduite au fil du temps et des urgences, sans réel souci de cohérence. Un hôpital ultramoderne occupe aujourd’hui le site des abattoirs déplacés depuis une dizaine d’années, deux mille logements neufs remplacent progressivement la zone d’habitat précaire de Zeinhum, et des immeubles de bureaux se substituent chaque jour à des îlots de maisons traditionnelles qui meurent de vétusté. Ces créations nouvelles engendrent des déplacements supplémentaires, attirent des commerces et appellent à leur tour de nouveaux services. Les responsables locaux ont le souci de faire en sorte que ces transformations, dont le rythme s’accélère, s’effectuent dans un cadre maîtrisé qui assure à la ville son unité, respecte l’environnement et contribue à l’amélioration des conditions de vie des habitants.
Ce sont les réflexions et travaux conduits conjointement par les équipes parisiennes et cairotes pour répondre à ces préoccupations que cette nouvelle publication cherche à faire partager.
